VU DU 13 - Le blog de Jérôme Coumet

Culture/ Les dernières heures de Marie Stuart

Marie Stuart est seule.

Elle est pourtant entourée par ses serviteurs et son médecin, tous plus lâches, pleutres et avides les uns que les autres, cherchant à mendier quelques bijoux à la future défunte. Elle, fait face, face à son bourreau et à sa hache.

Isabelle Adjani est « sublime, forcément sublime » comme dirait Duras.

Pourtant, la pièce est -comment dire ?- un peu…. Fastidieuse ; la mise en scène, un peu lourde.

Mais les apparitions de la belle Isabelle sont trop rares pour que l’on se privât de se rendre au Théâtre Marigny.

La dernière nuit pour Marie Stuart

de Wolfgang Hildesheimer

Adaptation et mise en scène de Didier Long

Théâtre Marigny

Du mardi au samedi : 20h30
Matinées samedi & dimanche : 16 h

http://www.theatremarigny.fr/pagemariestuart.htm

CONSEIL DE PARIS

En ce début de semaine, j'ai été mobilisé par la cession de rentrée du Conseil de Paris qui s'est tenu lundi 25 et mardi 26 septembre. Je tiens à vous faire part de quelques décisions qui ont été votées, à cette occasion.

Conseil de Paris/ le Prêt Paris logement élargi

Le dispositif « prêt Paris Logement à taux 0 » est un succès : en deux ans, 2342 ménages ont pu en bénéficier, et c’est autant de Parisiens qui ont pu accéder à la propriété tout en restant dans Paris. Cela a concerné notamment 85 % de jeunes de moins de 35 ans en 2005.

La situation de l’immobilier à Paris est en effet particulière : les prix à l’achat, comme à la location,  sont faramineux, créant, pour la majorité des Parisien, quelle que soit leurs revenus, des difficultés terribles pour se loger. Paris se vide de ses classes moyennes et de ses jeunes ménages dont ceux qui aspirent à acheter leur logement.

Ce dispositif permet donc, à des personnes non éligibles au prêt à taux 0 mis en place par l’Etat, d’accéder à une aide pour l’achat de leur logement, répondant ainsi au cas particulier de Paris. Le contexte ayant évolué, le dispositif va être modifié pour le rendre ce prêt encore plus attractif. Car les prix de l’immobilier continuent de grimper, excluant toujours davantage de personnes, notamment de jeunes, de l’accession à la propriété, alors qu’elles travaillent et vivent à Paris depuis souvent longtemps. Il fallait donc, dans le cadre d'un politique d'aide au logement équilibrée, donner également un coup de pouce à ceux qui se lancent dans l’aventure pour, d’une part, enrayer l’hémorragie vers la banlieue, voire la Province.

Les modifications proposées permettront, notamment, d’élargir l’accessibilité en supprimant les conditions d’âge, d’augmenter le montant du prêt consenti, de parfaire la complémentarité entre le Prêt Paris Logement 0% et le Prêt à taux zéro de l’Etat, d’en simplifier les modalités d’accès.

C’est là une nouvelle mesure en faveur du logement, sujet sur lequel Bertrand Delanoë a fait une priorité de son mandat. Car c’est une question centrale qui préoccupe au premier chef les Parisiens. Notre action cherche ainsi à maintenir une certaine mixité sociale à Paris et pour cela, elle porte tout à la fois sur une augmentation massive de l’offre de logements, notamment social, et sur l’aide à l’achat pour ceux qui le peuvent.

Grâce à ce dispositif, ils seront plus nombreux à pouvoir devenir propriétaires et ce seront autant de Parisiens, notamment de jeunes ménages, qui ne fuiront pas pour la banlieue !

Conseil de Paris / Fonds de solidarité Habitat : vers davantage de solidarité !

Une des mesures-phare votée par le Conseil de Paris est l’extension du Fonds de Solidarité Logement (FSL). Celui-ci devient en effet un véritable Fonds de Solidarité Habitat qui comprendra, désormais, un volet énergie.

De quoi s’agit-il ?

L’objectif est de venir en aide aux ménages en difficultés, toujours plus nombreux, menacés par une  expulsion pour dette locative, alors que l’Etat se désengage massivement du FSL auquel il participait jusqu’ici, à parité avec le département. On a en effet constaté une augmentation considérable de la précarité avec pour conséquence directe une hausse sans précédent des expulsions, notamment avec concours des forces de l’ordre, apparemment sur consignes préfectorales. Malgré le désengagement de l'Etat, la majorité municipale a décidé de continuer à  venir en aide à ces familles.

Jusqu’ici, le FSL, déclenché par une assistante sociale ou, souvent, après un rendez-vous avec un élu, permettait de prévenir une expulsion pour dette locative tout en mettant en place une procédure d’accompagnement des personnes confrontées à un risque d’expulsion. Désormais, les moyens alloués au FSL sont renforcés, pour permettre une accélération des versements de l’aide et la mise en place d’une procédure d’urgence. Ce dispositif va aussi être complété, par une amélioration des mesures d’accompagnement social lié à l’emploi ou l’aide à la médiation . Priorité sera donnée au maintien dans les lieux, avec les moyens financiers nécessaires correspondants !

Mais la véritable nouveauté est la création d’un double dispositif spécifique, préventif et curatif, qui permettra de prévenir les coupures d’énergie et de gaz et de garantir ainsi aux ménages les plus en difficultés, un accès à l’énergie. Concrètement, cela signifie  que la Ville de Paris, en complément des procédures permettant de prévenir les coupures pour impayés, met en place, sous conditions, une aide au paiement des factures EDF-GDF qui vient renforcer le dispositif FSL. Cela devrait concerner 15.000 ménages en difficultés. L’instruction des demandes sera assurée par les sections du Centre d’Action sociale de la Ville de Paris

Pour en savoir plus : un guide Paris-Habitat est en cours de réalisation. Il sera disponible prochainement.

Le tram est en route !

Il avait commencé à pointer le bout de son nez sur les boulevards du 13^ème pour des essais en situation réelle…C’est maintenant officiel après la dernière réunion du STIF (syndicat des transports d’Ile de France) du 20 septembre dernier : la ligne de tramway T sera mise en service mi-décembre.

A une vitesse de 20 km/h, il desservira 17 stations entre le Pont Garigliano (15^ème arrondissement) et la Porte d’Ivry ( 13^ème arrondissement).

Côté horaires, il circulera de 4h55 à 0h30 en direction de Porte d’Ivry et de 5h30 à 1h00 en direction du Pont Garigliano. Les samedis et veilles de fêtes, ces horaires seront repoussés à 1h30 et 2h00 du matin pour permettre aux fêtards de profiter de leurs soirées.

En ce qui concerne la fréquence des rames, elle devrait largement contribuer à fluidifier le trafic sur les maréchaux : on trouvera des trains toutes les 4 minutes aux heures de pointe et 8 minutes aux heures creuses, du lundi au vendredi. Les intervalles seront de 15 minutes entre 22h et la fin du service, entre 6 et 10 minutes les dimanches et jours fériés.

Notez que pour vous permettre de découvrir le nouveau tramway, il sera gratuit lors du week end de lancement, mi décembre.

De l'Art pour bébés cosmopolites

http://www.theatredunois.org/

Tarif enfant et parents accompagnant un enfant habitant le 13^ème : 6.50€

De nombreux tarifs privilégiés sont disponibles (familles, seniors, habitants du 13^ème, groupes etc…°

Le théâtre Dunois propose, depuis des années maintenant, une scène entièrement dédiée au jeune public. Bébés, enfants et ados peuvent alors découvrir, au gré d’une programmation variée, toutes les richesses du spectacle.

Du 2 au 27 octobre, le Théâtre Dunois accueillera le Festival européen de théâtre pour la petite enfance

Ainsi, une multitudes de spectacles de tous horizons artistiques sera proposé aux enfants de 8 mois à 5 ans, au gré d’un tour d’Europe des sensibilités…Italie, Allemagne, Norvège, Hongrie, Espagne : plusieurs compagnies se succèderont pour faire découvrir aux plus petits la magie des univers de la danse, du théâtre classique, d’objet ou d’image ou de la poésie.

Pour en savoir plus :

Théâtre Dunois

108, rue du Chevaleret 75013 ParisTel : 01 45 84 72 00

La place des enfants, avec ou sans papiers, est à l'école, pas dans un charter !

Animé par une obsession électoraliste évidente, Nicolas Sarkozy a allègrement récupéré les vieilles marottes défraîchies et nauséabondes que l’extrême droite agite depuis toujours autour de la thématique de l’immigration. A droite, l’exercice est habituel : souvenons-nous des dérapages  de J Chirac sur " le bruit et l’odeur " (des immigrés, faut-il le préciser ? ), ou encore des  charters de M. Pasqua…

Aujourd’hui, ce sont les enfants que M Sarkozy pourchasse. Bien intégrés, parcours prometteurs, c’est arbitrairement, en fonction d’un chiffre fixé à l’avance par le Ministère de l’Intérieur, que le gouvernement sélectionne ceux qui pourront rester et ceux qui seront expulsés. Peu importe que la plupart n’aient gardé aucun lien avec leur pays d’origine, que d’autres ne retrouvent que misère sur place ou que d’autres encore soient menacés de représailles voire de mort à leur arrivée. Pour le Ministre de l’Intérieur, seuls les chiffres de reconduites à la frontières comptent : l’affichage, dont on pourra se servir le moment venu, tient lieu de politique. Mais lorsqu’il s’agit de la vie de plusieurs enfants, ce cynisme est ravageur.

La mobilisation citoyenne, face à cette " chasse aux enfants " est cruciale car elle attaque les fondements même de notre République: professeurs, associations, camarades de classe, parents d’élèves ont répondu présents et se regroupent pour dénoncer ces pratiques sauvages de sinistre mémoire. Bon nombre d’élus socialistes dont je suis, avec mes collègues de la mairie du 13ème, soutenons ces enfants en multipliant les parrainages républicains et en suivant dossier par dossier les enfants menacés dans les écoles de l’arrondissement.

Les 1^er avril et 11 juillet, la mairie a parrainé de nombreux enfants. Aujourd’hui, beaucoup de dossiers de demande de régularisation ont été déposés, dans l’espoir de voir aboutir une situation sans issue, pour la plupart. Car le nombre de dossiers régularisables a été fixé à l’avance… la majorité des demandes sera donc rejetée, menaçant de nombreux enfants d’expulsion. Mais n’est-ce pas là, au fond, le but recherché ? La ficelle est bien grosse !

Nous ne lâcherons pas et nous battrons à leurs côtés pour leur garantir toutes les chances de se construire un avenir. C’est là notre devoir d’hommes et de femmes de gauche mais plus encore, notre devoir de citoyen !

Nous avons besoin de votre soutien :

http://www.educationsansfrontieres.org

Sarkozy veut vendre les HLM !

Pour  résoudre la crise du logement, Sarkozy… veut vendre les HLM. Et il veut en vendre au moins 40 000 par an, soit 1% du parc. Inutile de dire que si l’on vend les HLM, les listes d’attente ne sont pas prêtes de se réduire !

Il a même poussé le bouchon un peu plus loin.

Pour lui, point de salut en dehors du privé.

Vous voulez la rupture ? La voilà : Il a déclaré que la propriété privée est " la meilleure protection contre la précarité ". D’ailleurs, c’est une évidence : tous ceux et toutes celles qui cherchent un logement s’en sont rendus compte : mieux vaut un logement petit, moche, cher et " privé " qu’une place spacieuse sous un pont " public "…

Ainsi, il s’agirait de faciliter l’accession à la propriété et donc, de limiter la durée d’habitation en HLM. Objectif : faire construire par des opérateurs, des HLM, qu’ils " récupéreront " en " privé ", quelques années plus tard pour en faire ce qu’ils voudront. Mais à l’issue de ce terme, que deviendront les locataires qui ne peuvent ni acheter leur logement (ceux qui ne peuvent déjà pas avancer deux mois de caution de loyer, par exemple, …) ni payer les prix pratiqués dans le privé ?

Dernière vieille proposition recyclée, Sarkozy veut aussi remettre en cause l’obligation faite à toutes les communes d’atteindre un quota de 20 % de logements sociaux. C’est l’ancien Maire de Neuilly qui parle.

Mal-logés, dormez tranquille : avec Sarkozy vous… le resterez.

Hausse du pouvoir d'achat : vous y croyez, vous ?

Le gouvernement l’a promis : le pouvoir d’achat va croître de 2,4 % en 2006… et beaucoup ont dû se frotter les yeux ou hausser les épaules.

" 60 millions de consommateurs " est allé plus loin en contestant ce chiffre.

Ainsi, on apprend que le logement ne compte que pour 6 % dans l’indice des prix alors que les Français locataires consacrent de 18 % à 24 % de leur budget à se loger !

Quand on sait que, depuis 2000, les loyers ont progressés de 4,6 % l’an, il est normal que les chiffres officiels s’écartent de plus en plus de la réalité.

Enfin, dernier constat, le poids des factures énergétiques, carburant compris, s’alourdit fortement. Il n’est que temps de construire des logements économiques en énergie et de développer des transports en commun performants. Cela aussi contribuera à augmenter le pouvoir d’achat !

Vers la parité, au quotidien !

Je tombe ce matin sur une étude de l’INED qui a mesuré les réductions d’activité professionnelles, chez les hommes, et chez les femmes, au fur et à mesure de l’arrivée d’enfants dans le foyer.

Les résultats m’ont surpris. Je constate deux choses : tout d’abord, l’arrivée d’un enfant influe considérablement sur l’activité professionnelle des femmes, dans des proportions que je n’imaginais pas. Ensuite, l’écart avec les hommes est surprenant.

Voyez vous-même :

• Après une naissance, les pères réduisent leur activité professionnelle environ vingt fois moins que les femmes. Ainsi, 39% des mères qui travaillent déclarent un changement de leur situation (statut, horaires, intensité du travail ou retrait du marché) dans les 12 mois suivant la naissance contre 6 % des pères.
• 54% des femmes quittent leur emploi (7% des hommes) ; 22 % des femmes réduisent leur temps de travail (6% des hommes)

Par ailleurs, d’une manière générale, le nombre de femmes sans emploi progresse au fil des naissances. 37 % des femmes interrompent leur activité après la première naissance, 47% suite à la deuxième, 70% suite à la troisième. Il faut noter que les facteurs sociaux et démographiques influent beaucoup sur une réduction ou une interruption de l’activité tout comme les caractéristiques de l’emploi occupé : les femmes les mieux insérées sur le marché du travail, ou en CDI, diminuent moins leur activité.

Ces chiffres me confortent dans l’idée que la parité, sur les listes électorales, c’est bien. Mais c’est aussi insuffisant si l’on veut tendre vers un partage des rôles et une parentalité équilibrée qui permettront aux femmes d’accéder à une réelle égalité. C’est au quotidien qu’il faut organiser la parité. Car dans une société avancée comme la nôtre, le fait d’avoir et d’élever des enfants ne doit pas être un facteur de discrimination à l’égard des femmes (professionnelle notamment).

La solution ? Je ne l’ai pas. Mais elle passera évidemment par un rééquilibrage des droits et des rôles (droit du travail, congé paternité, égalité des salaires, aménagements pour la garde des enfants dans les entreprises, service public de la petite enfance, aides aux emplois à domicile, réduction et aménagement du temps de travail, etc.). Il est choquant que, dans les faits, en France, on demande aux femmes de choisir entre avoir des enfants et avoir une vie professionnelle épanouissante comme si l’un ne s’obtient forcément qu’au détriment de l’autre. Là-dessus, nous avons beaucoup à apprendre des pays nordiques qui ont fait leur " révolution " féministe en la matière.