VU DU 13 - Le blog de Jérôme Coumet

TGI : des méthodes inacceptables

Au vu du blocage de toute discussion avec l'Etat et devant ses tentatives de passage en force  -dont la dernière en date, le lancement autoritaire d'un concours de maîtrise d'oeuvre- contre l'avis du Maire de Paris, du 13ème arrondissement et la majorité des habitants, Serge Blisko et moi-même avons adressé une lettre de vive protestation à M. Cléret, Président de l'Etablissement public du Palais de justice de Paris, qui pilote le déménagement du TGI.

Je tiens à vous en communiquer les éléments afin de vous tenir informé de l'évolution de ce dossier.

Lettre ouverte à M. Christian Cléret, Président de l’Etablissement public du Palais de justice

Paris, le 11 avril 2007

Monsieur le Président,

Vous avez décidé d’annoncer, la semaine dernière, le lancement du concours de maîtrise d’œuvre du Tribunal de Grande Instance contre l’avis de la Mairie de Paris et de la Mairie du 13^e arrondissement.

Au-delà même du désaccord qui nous oppose sur le choix du lieu d’implantation du futur Tribunal, nous tenons à vous faire part de notre totale désapprobation sur la méthode que vous employez.

Vous vous acharnez à lancer ce concours à deux semaines de l’élection présidentielle et à deux mois des élections législatives. Or chacun sait que le choix final incombera au prochain gouvernement et qu’en outre la position de l’Etat, à elle seule, ne suffira pas à entériner définitivement cette décision.

Lors de la conférence de presse que vous avez tenue le 5 avril dernier, vous avez vous-même  reconnu que rien ne serait décidé avant cet été, au plus tôt.

Cette date est déjà bien sujette à caution.

De nouvelles grilles d'arbres pour la Butte-aux-Cailles

  Les grilles d'arbres posent souvent de grosses difficultés : mal calées, elles peuvent être à l'origine de chutes. Ces problèmes sont particulièrement récurrents à la Butte, car les trottoirs sont étroits, les arbres nombreux et les grilles souvent chahutées par les véhicules qui passent dessus.

Aussi, nous faisons l'expérience d'un nouveau système pour éviter ces grilles dangereuses place Paul Verlaine, rue de la Butte-aux-Cailles et place de la Commune de Paris, en comblant les espaces vides. Nous effectuerons des travaux en ce sens du 26 mars au 20 avril.

Cela devrait notablement améliorer l'existant et aussi faciliter le nettoyage.

Places aux femmes : D'autres femmes à l'honneur dans le 13ème

La bergère d’Ivry : 1807-1826

- Aimée Millot, de son vrai nom, a été surnommée « Bergère d’Ivry » puisque quotidiennement elle conduisait son troupeau de chèvres sur les rives de la Bièvre en d’Ivry au Champ de l’Alouette (eh oui, et le 13^e arrondissement de Paris n’existait pas encore).

Placée comme fille à tout faire dans une famille, Aimée ne peut répondre aux avances d’un jeune homme, prénommé Honoré, totalement épris d’elle.

La folie l’emporte sur Honoré  et  Aimée sera retrouvée dans un coin de verdure poignardée, agonisante et vidée de son sang.

Longtemps après ce drame, les promeneurs viendront se recueillir devant une croix dressée rue Croule Barbe en souvenir de celle qu’on appelait la bergère d’Ivry.

François Dolto : 1908-1988

- Célèbre psychanalyste et psychiatre, Françoise Dolto naît Françoise Marette à Paris en 1908.

Issue d’une famille éducative traditionnelle, elle veut devenir médecin d’éducation ; elle découvre la psychanalyse en 1932 et veut allier psychanalyse et pédiatrie.

Son internat se fera à l’hôpital Trousseau et sera amené à s’occuper d’enfants souffrant d’énurésie.

Pionnière de la psychanalyse pour enfants en France, elle prévilégie le rôle du désir, du langage et de l’intersubjectivité ; elle se fait ainsi l’interprète des enfants en utilisant le même vocabulaire qu’eux.

Dans les années 1960, elle affirme sa condition de femme analyste et fonde l’école freudienne de Paris aux coté de Lacan.

Cette grande dame de la psychanalyse décède à Paris en 1988.

  Marguerite Duras : 1914-1996

- Née à Saigon, elle passe toute son enfance au Viet-Nam. De retour en France, elle obtient sa licence de droit et rencontre Robert Anthelme. Tous deux rentrent dans la résistance et 1944 marquera l’arrestation de celui-ci, déporté à Dachau ; entre temps Duras publiera ses premiers ouvrages, dont les Imprudents et La Vie Tranquille.

Inscrite au PCF, elle décide de quitter le parti en 1950 et publie Un barrage contre le pacifique.

Elle collabore pour de nombreuses adaptations théâtrales ou cinématographiques. Poursuivant son œuvre littéraire, Barrage contre le pacifique est adapté au cinéma.

Cette multiplication des activités fait reconnaître Marguerite Duras au niveau national. Politiquement marqué à gauche, elle milite activement contre la guerre d’Algérie, dont la signature du Manifeste des 121.

1968 et 1996 sera pour elle la période de la reconnaissance et elle multipliera les adaptions cinématographique et la réalisation de ses oeuvres

Marie Andrée Lagroua Weill-Hallé : 1916-1994

   * - Médecin gynécologue depuis 1941 à paris, fondatrice du planning familial en France, elle se sépare du mouvement français du planning familial lors du changement de la loi sur la régularisation des naissances.

Elle fonde une association pour l’étude des problèmes de la naissance et forme des équipes soignantes dans les dispensaires du bureau d’aide social de la ville de paris : l’objectif sera de permettre aux femmes de contrôler leurs maternités et éviter ainsi les avortements clandestins.

Le planning sera de tous les combats avant la légalisation en France de l’IVG en 1975.

  Elsa Morente : 1912-1985

- Cette écrivaine d’origine italienne dès l’age de 13 ans publie des contes dans les journaux pour enfants et à 18 ans décide de se consacrer entièrement à la littérature.

Avec « Le jeu secret et le châle andalou », Elsa Morente entame ainsi l’écriture de son œuvre ; elle obtiendra respectivement les prix Viareggio en 1941 et Strega en 1957 et s’adonnera également à la poésie.

Elle recevra en 1984 le prix Médicis étranger, prix qui viendra couronner la carrière de cette écrivaine que le succès populaire a déjà largement reconnue.

*Equilibre du couple-maternité heureuse (cote VSOC1), Guy Georget, 1966, affiche, 76,7x116,5 (cm), Paris, Centre de Documentation du MFPF, © MFPF.

La parole à ....

Anne-Christine LANG

Conseillère de Paris

déléguée à la petite enfance

Square Dunois : un pôle petite enfance

Une crèche, une ludothèque, un lieu d’accueil parents enfants, la galerie du square Dunois est le nouveau lieu de rendez-vous des jeunes enfants.

On vient jouer avec ses copains ou ses parents à la ludothèque, le soir après l’école,   le mercredi ou le samedi après-midi.

Les moins de trois ans sont accueillis avec leurs parents, leurs grands-parents ou bien leur nounou à l’Ilot Bébé, un lieu d’accueil parents enfants où l’on vient se retrouver, jouer, mais aussi discuter de ses petits problèmes quotidiens de jeunes parents avec des professionnels de la petite enfance. C’est gratuit et anonyme.

Une ludothèque Square Dunois

Et de 100 ! La ludothèque du Square Dunois vient d’enregistrer son 100eme adhérent, un mois seulement après son ouverture !

Chaque jour après l’école, le mercredi toute la journée et le samedi après midi, parents et enfants se retrouvent à la ludothèque, pour un moment de détente, de rires et de jeux.

Au moment de la rénovation de la galerie, ce sont les habitants eux-mêmes qui nous ont fait part de leur souhait de voir s’y implanter une ludothèque.

Une sacrée bonne idée !

La Manufacture des Gobelins a fait peu neuve et réouvre enfin au public

Photo communiquée par le ministère de la Culture

Je suis allé assister à l’inauguration de la Grande Galerie des Gobelins.

Les conditions d’organisation de cette manifestation étaient abracadabrantesques puisque le Ministre de la Culture, visiblement bien pressé en cette fin de mandat, l’a fait reporter pour la fixer un matin à 8h30 juste avant le Conseil des Ministres… Une façon un peu cavalière de traiter cette vénérable institution.

Pourtant, ce fut pour moi une triple émotion.

D’abord parce je suis un enfant du 13^e. Et je crois que quasiment tous les élèves de ma génération effectuant leur scolarité dans notre arrondissement ont visité une ou plusieurs fois les Gobelins.

Puis cette institution s’est aux fils des ans repliée sur elle-même et fut de moins en moins ouverte au public. La grande Galerie des Gobelins était par exemple fermée depuis 30 ans !

Ensuite, et c’est une vérité méconnue, la Manufacture n’est pas tournée uniquement sur le passé. Bien au contraire, elle travaille avec de nombreux artistes contemporains et reste un haut lieu de création. Ce nouvel outil permettra de présenter la richesse de travail.

Enfin, j’ai eu l’occasion de représenter notre 13^e pour effectuer un jumelage des villes tapissières. Le hasard de l’existence est d’avoir à cette occasion retrouvé un vieil ami, Michel Moine, devenu un maire ô combien actif d’Aubusson, dans la Creuse. Cette rénovation de la Galerie des Gobelins nous permettra, je l’espère, de donner du sens à ce jumelage et d’engager des échanges.

Dans quel état ont-ils mis la France ? La vérité par les chiffres

Avec un peu d'attention, il est facile de faire la compilation des grands chiffres de l'économie française. Ils sonnent comme un net désavœu de la politique menée ces dernières années

Commerce extérieur, le gouffre

Le "trou" est historique : 29,2 milliards d'euros de déficit du commerce extérieur en 2006, après les 22,9 milliards, déjà très inquiétants, enregistrés l'année précédente. Les produits achetés par les Français viennent de plus en plus de l'étranger. Ce n’est pas bon signe pour l'industrie française et c'est, sans doute, le résultat direct du sous-investissement dans la recherche. La France a de plus en plus de mal à s'imposer sur les marchés internationaux, à la différence de l'Allemagne, ou d'autres pays européens, qui résistent grâce à des produits de haute technologie.

La croissance, toujours faible

Avec la progression du PIB de 2,1 %, la croissance est, certes, un peu moins atone que l'année dernière (1,2 % en 2005), mais toujours très éloignée du dynamisme mondial.

Loin derrière les pays émergents qui affichent une santé éclatante, avec des croissances à deux chiffres, la croissance française est, aussi, derrière les Etats-Unis, le Japon ou l'Allemagne.

Impôts en hausse

Les engagements n'ont pas été tenus. Les prélèvements sont plus importants aujourd'hui qu'en 2001, à l'époque du Gouvernement Jospin : 44,4 % du PIB ont été prélevés par les impôts et les cotisations en 2006 contre 43,8 % en 2001. Si les plus riches ont vu leurs impôts baisser par une série d'exonérations fiscales, les prélèvements ont régulièrement été augmentés par les deux gouvernements de Droite.

Le dérapage de la dette

Là aussi, les chiffres sont cruels. Malgré la vente des "bijoux de famille" par des privatisations souvent contestables, l'endettement de la France s'est lourdement accru : 63,9 % du PIB en 2006 contre 56,3 % en 2001.

Le chômage : des chiffres contestés et constables

L'institut européen Eurostat a désavoué les chiffres communiqués par l'INSEE et le Gouvernement : il a relevé le chiffre publié par la France de 0,4 % ! Les fanfaronnades sur la baisse du chômage sont donc largement à relativiser.

Tous ces chiffres, pourtant publics, sont étrangement passés quelque peu inaperçus dans l'actualité.

Une dette qui explose, des impôts en augmentation, une industrie française en grande difficulté et des parts de marché en profonde diminution, quel désavœu pour la Droite ! On est bien loin du redressement amorcé par Lionel Jospin et son ministre des finances, Dominique Strauss-Kahn.

Sarkozy, paroles et images

Une vidéo de compilation de différentes déclarations de Nicolas Sarkozy qui fait sensation sur Daily Motion. Allez voir ici cela fait frémir.

Une nouvelle ligne de bus va desservir le 13e.

   Le Syndicat des transports d’Ile-de-France vient de confirmer la mise en place de la nouvelle ligne de bus 64.

Il s’agit en fait de l’évolution des lignes 62 et 26, avec l’objectif affiché de leur donner une meilleure régularité. Ce projet a été dénommé par la RATP « Rocade du Sud Parisien »

La nouvelle ligne 64 aura pour terminus la Place d’Italie.

Elle desservira notamment une partie de l’avenue de Choisy, le Centre Universitaire Pierre Mendès-France, la nouvelle station des Olympiades de la ligne 14 et la rue Neuve Tolbiac pour rejoindre le 12^e et le 20^e arrondissement. Deux nouveaux arrêts sont actuellement mis en place sur l’avenue de Choisy à la hauteur de l’entrée du parc. Les autres arrêts de la rue de Tolbiac, entre l’avenue de Choisy et l’avenue de France, seront desservis par les deux lignes 62 et 64.

Cette ligne 64 sera entièrement équipée de véhicules neufs, moins polluants. Seront également installés d’ici l’été, les bornes annonçant les temps d’attente.

La future ligne 62 aura quant à elle un nouveau terminus sur Paris Rive Gauche, assurant la desserte de la nouvelle Université Paris 7.

Elle conservera ses bus articulés.

La date de mise en service de la Rocade du Sud Parisien a été fixée au lundi 23 avril prochain. Nous nous réjouissons de la concrétisation de ce projet qui correspond à de notables améliorations de la desserte de plusieurs quartiers du 13^e.

La Parole à ...

Eric OFFREDO

Adjoint au Maire du 13ème

Chargé de la Politique de la Ville,

De la Sécurité et de la Prévention

La Régie de Quartiers TELA 13 a 2 ans, et 30 salariés !!!

Le 29 mars s'est déroulée l’Assemblée Générale de la Régie de Quartiers 13 tout juste 2 ans après l’embauche du premier salarié et moins de 4 ans avant la naissance du projet.

Que de chemin parcouru pendant ces 4 années et notoirement depuis 24 mois et la première mission confiée à la Régie !

Quand le projet a été présenté aux habitants du Conseil de Quartier Olympiades Choisy à l’automne 2003, personne n’imaginait véritablement qu’une structure pourrait, moins de 4 ans plus tard, employer 30 personnes dont plus de 20 en contrat d’insertion.

Que d’espoir redonné à ces femmes et hommes souvent éloignés depuis longtemps de l’emploi ! Que d’espérance redonnée à leurs familles !

Aujourd’hui, la Régie de Quartiers c’est une association d’insertion qui travaille avec de nombreux donneurs d’ordres, et essaye de remettre, ou de mettre, le pied à l’étrier pour des personnes en grande difficulté. Cela passe par le travail qui leur offert bien sûr, mais aussi par des formations adaptées et un accompagnement social individualisé des salariés.

Places aux femmes : attribution de la dénomination « rue Julie Daubié »

En proposant de dénommer « rue Julie Daubié » une rue de Paris-Rive-Gauche, il s’agit plus simplement de saluer l’évolution des femmes vers l’émancipation et vers un début de reconnaissance de l’égalité.

En effet, Julie–Victoire Daubié est née en 1824. Huitième enfant de sa fratrie, orpheline de père très jeune, employée à la manufacture locale, elle se révolte contre sa condition, et elle se décide à devenir institutrice.

Dans ce combat, puisqu’il s’agit bien d’un combat, elle reçoit l’aide précieuse de son frère aîné, par ailleurs curé de Bazagney.

Elle obtient dans un premier temps, le 31 août 1844 précisément, le « certificat de capacité » première étape obligée.

Et après avoir étudié les lettres classiques, et surmonté quelques refus du rectorat, et un an de démarches, elle réussit à obtenir la reconnaissance de sa candidature au baccalauréat en arguant qu’aucune loi ne l’interdisait.

Elle décroche le précieux diplôme le 16 août 1861 ; elle fut enfin la première titulaire de ce diplôme.