Au vu du blocage de toute discussion avec l'Etat et devant ses tentatives de passage en force -dont la dernière en date, le lancement autoritaire d'un concours de maîtrise d'oeuvre- contre l'avis du Maire de Paris, du 13ème arrondissement et la majorité des habitants, Serge Blisko et moi-même avons adressé une lettre de vive protestation à M. Cléret, Président de l'Etablissement public du Palais de justice de Paris, qui pilote le déménagement du TGI.
Je tiens à vous en communiquer les éléments afin de vous tenir informé de l'évolution de ce dossier.
Lettre ouverte à M. Christian Cléret, Président de l’Etablissement public du Palais de justice
Paris, le 11 avril 2007
Monsieur le Président,
Vous avez décidé d’annoncer, la semaine dernière, le lancement du concours de maîtrise d’œuvre du Tribunal de Grande Instance contre l’avis de la Mairie de Paris et de la Mairie du 13e arrondissement.
Au-delà même du désaccord qui nous oppose sur le choix du lieu d’implantation du futur Tribunal, nous tenons à vous faire part de notre totale désapprobation sur la méthode que vous employez.
Vous vous acharnez à lancer ce concours à deux semaines de l’élection présidentielle et à deux mois des élections législatives. Or chacun sait que le choix final incombera au prochain gouvernement et qu’en outre la position de l’Etat, à elle seule, ne suffira pas à entériner définitivement cette décision.
Lors de la conférence de presse que vous avez tenue le 5 avril dernier, vous avez vous-même reconnu que rien ne serait décidé avant cet été, au plus tôt.
Cette date est déjà bien sujette à caution.
Il est en effet fort hasardeux de faire croire que l’implantation du Tribunal de Grande Instance de Paris sera la priorité du nouveau ministre de la Justice, quel que soit le gouvernement auquel il appartiendra. Quelle urgence trouverait-il soudainement à ce dossier qui dort depuis plus de dix ans et que le gouvernement actuel, pourtant si favorablement disposé, n’a pas jugé utile de voir aboutir rapidement en vous accordant les financements et les fondements juridiques nécessaires ? - De choisir le site de Tolbiac-Chevaleret qui n’est pas adapté ; - D’entrer en conflit et en contentieux avec la Ville de Paris ; - D’engager des moyens financiers inexistants en regard d’un coût pharaonique ?
Aussi, vous outrepassez le cadre de vos responsabilités administratives et vous transmettez des informations fausses à l’opinion publique.
Nous pensons d’ailleurs que vous avez une lourde responsabilité dans l’échec de la négociation entre l’Etat et la Ville de Paris.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sincères salutations.
Peut-on, en outre, penser qu’il entérinera sans hésitation ce projet au risque :
Jérôme Coumet Serge Blisko
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