Ce dimanche, j’ai eu l’immense plaisir d’aller écouter l’Orchestre Philharmonique et le Chœur de Radio France au Châtelet.
Myung-Whun Chung en assurait la direction.
Ils ont interprété la Symphonie Funèbre d’Haydn, suivie de la Messe de Requiem en ré mineur de Gabriel Fauré, deux œuvres qui portent leur nom de façon singulière.
Haydn d’abord. Haydn appartient à deux générations, celle de Bach et celle de Mozart. Et Haydn est aussi un précurseur puisque ses dernières pièces sont souvent définies comme l’annonciation du Romantisme à venir.
Haydn aurait demandé – mais cela est contesté – à ce que ce que l’un des mouvements soit joué lors de ses propres funérailles. La symphonie en a gardé le nom de « funèbre ». Si elle incarne par ses ruptures des accents réellement dramatiques, elle porte en revanche bien mal son nom.
Fauré ensuite. Ce Requiem justifie à lui seul qu’il donnât son nom à un lycée du 13e. Un requiem « composé pour rien… pour la plaisir, si j’ose dire » a-t-il écrit à un ami. Il en modifiera à plusieurs reprises la partition jusqu’à une version pour grand orchestre, ou plus exactement deux versions. Une œuvre étonnante où la douceur l’emporte et par laquelle son auteur tranche avec ses prédécesseurs.
Et l’interprétation de ces deux œuvres sublimes fut parfaite.
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