Chers Collègues,
Une des questions du jour, qui flotte dans les différentes interventions, est la suivante :
« Ce budget 2007 sera-t-il ou non le dernier de la mandature ? »
En effet, après avoir modifié le calendrier des élections municipales, un candidat a laissé fuiter dans la presse, à plusieurs reprises, que s’il était élu, il le modifierait à nouveau pour précipiter les élections municipales.
Ne vous en déplaise, chers collègues de l’UMP,
même si l’intéressé s’y voit déjà,
M. Sarkozy n’est pas encore élu Président.
Et je ne sais même pas si le partisan de la rupture aurait à cœur d’engager son action par un tripatouillage électoral.
Cela dit, ne vous faites pas trop d’illusions.
À la différence de ce que vous faisiez,
nous avons pris l’habitude de rendre des comptes aux Parisiens pas seulement au moment des rendez-vous électoraux,
mais chaque année.
Le Maire de Paris le fait dans chaque arrondissement et,
dans le 13e, nous le faisons, tous les ans,
dans chacun des quartiers.
Cette année, nous parlons de la piscine sur Seine et de la passerelle Simone de Beauvoir qui ont ouvert cet été.
Du tramway, du nouveau quartier universitaire et de la prolongation de la ligne de métro 14 qui seront là demain.
Mais aussi des 3 écoles, du collège et de toutes les places en crèches déjà à la disposition des habitants. Et des nouveaux jardins qui se multiplient.
Alors 2007 ou 2008, le bon bilan est déjà là !
Par ailleurs, je vous écoute toujours avec intérêt.
Les premières années, nous étions dans le convenu.
Il faut dire que dans votre esprit,
dans celui des élus de droite,
ou plus exactement des élus des bancs de l’UMP,
la Gauche augmente toujours les impôts,
parce qu’elle est forcément mauvaise gestionnaire.
Et le contraire était I-NI-MA-GI-NABLE
Pas de bol, Bertrand Delanoë a tenu ses engagements !
Et quand vous parlez de bonne gestion,
outre les éclats de rire que cela provoque chez tous ceux qui ont un peu de mémoire, je constate que les faits ne vous donne pas raison.
Alors, chers collègues de l’UMP, vous essayez désespérément de trouver autre chose.
Et depuis, j’attends toujours
– je vous l’avoue avec un air goguenard –
quel effet de manche,
quel éclat de voix,
quel subterfuge
vous mettrez en avant pour masquer votre absence de critique de fond.
Cette année, nous avons assisté à un grand moment.
Une belle réunion des huit maires UMP.
Ou plus exactement de presque tous les huit maires UMP
puisque tous n’ont pas jugé opportun d’y participer.
Et le mot d’ordre fut : « on ne donne pas assez à Auteuil, à Passy et au 5e arrondissement. »
Libre à vous de développer cette revendication.
Je ne sais pas si elle sera populaire chez tous les Parisiens.
Mais plus encore, même cette critique est infondée.
Prenons un seul exemple.
Un des plus gros efforts de notre collectivité fut la rénovation du Petit Palais.
Nous n’y avons pas renoncé parce qu’il était situé dans le 8e !
Car la réouverture de cet équipement culturel superbe bénéficie à tous les Parisiens !
Examinons maintenant les chiffres.
Paris a fait un double effort de rattrapage.
Un effort de rattrapage,
c’est vrai, cela a été dit, cela a été annoncé, cela est juste
et cela est assumé,
un rattrapage en direction des arrondissements les plus populaires.
Et la raison en est simple : ils étaient les grands oubliés.
Je ne prends pas un grand risque en disant les mots qui vont suivre :
quand nous en serons au même taux de couverture en places en crèches dans tous les arrondissements que dans le 5e,
nous aurons d’autres priorités.
J’irai même plus loin : moi, l’éternel insatisfait
– je crois que c’est notre rôle et notre devoir d’élu local –
l’éternel insatisfait pour mon 13e,
je me tairai quand les arrondissements de l’Est seront aussi bien traités que ne le fut le 5e entre 1995 et 2001.
Écoutez bien cela :
71 euros par habitant du 5e en 1995,
jusqu’à 184 euros en 2000,
soit une hausse de 158 %.
Dans le même temps, la moyenne parisienne baissait de 20% !
+ 158 % dans le 5e
- 20 % dans le reste de Paris !
Est-ce cela l’égalité et l’équité dont nous parle Mme de Panafieu ?
En ce qui concerne la majorité parisienne, les chiffres sont clairs.
Le rattrapage a eu lieu pour palier l’absence de volonté dans le passé.
L’effort d’investissement sur l’ensemble de Paris, en moyenne annuelle, fut de 200 millions d’euros entre 1995 et 2000.
Il a été de 336 millions d’euros entre 2001 et 2006.
Oui, nous pouvons dire sereinement
que nous avons investi pour construire l’avenir de Paris,
pour apporter des services nouveaux,
de la qualité et du bien être pour tous les Parisiens.
Et cela a bénéficié à tous les Parisiens
et je dirai même plus, au-delà des seuls Parisiens.
Car le tramway, les musées gratuits et les actions en faveur de l’emploi, cela tire l’ensemble de la Région vers le haut.
Et l’emploi, parlons en !
Puisqu’il s’agit de l’une de vos antiennes.
À ce niveau, je crois que nous ne vivons pas dans le même monde.
Je passe rapidement sur toutes les contrevérités que nous entendons sur les transports.
Quand une entreprise vient nous voir pour s’installer,
ils ne nous demandent pas de combien de parkings ils vont disposer.
Ils nous demandent si le quartier est bien desservi par les transports publics.
Et que faisons nous pour apporter notre contribution à l’emploi à Paris ?
Bien sûr, nous agissons d’abord pour aider les plus faibles,
pour réinsérer les rmistes,
pour développer les missions locales, les espaces insertion, les Maisons du développement économique,
pour créer des régies de quartier qui fonctionnent d’ailleurs très bien,
pour faciliter l’accès à Internet à tous les publics.
Tout cela nous en sommes fiers.
Mais nous agissons aussi en faveur de la création d’entreprise.
Nous agissons pour faciliter les ponts avec la recherche,
pour développer les pôles de compétitivité.
Par exemple, les m2 alloués aux pépinières d’entreprises et aux hôtels industriels ont été multipliés par 8 entre 2001 et 2006.
Et les résultats sont là : entre 2001 et 2005, la création nette d’entreprises s’élève à + 115 000.
Un solde positifs de 115 000 entreprises à Paris.
Et nous entendons que Paris perd de son attractivité ?!!!
Tout cela n’est que balivernes.
Alors oui, nous persistons.
Il n’est pas contradictoire d’aider les plus faibles, par le logement et la solidarité
tout en construisant l’avenir de Paris.
Il n’est pas contradictoire de construire des crèches, des écoles, des pôles universitaires
et de développer aussi l’attractivité économique de Paris.
Et il n’est pas contradictoire d’agir plus dans les quartiers qui ont été longtemps délaissés,
et d’agir aussi en faveur de tous les Parisiens.
Tout cela participe d’un même élan !
Paris bouge et cela profite à tous les Parisiens.
Et ce mouvement, le groupe socialiste y apportera toute son énergie,
Soyez en assuré M. le Maire !
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