Aujourd'hui, j'ai participé a une cérémonie célébrant le fait que le Lycée Professionnel de la rue Barrault s'appelle maintenant Lycée Lazare Ponticelli. Vous trouverez ci dessous les quelques mots que j'ai prononcé à cette occasion.
Monsieur le Député,
Monsieur le Vice-Président,
Mesdasmes et Messieurs les élus,
Madame la Proviseur,
Mesadames, Messieurs,
C’est un honneur pour moi d’être
parmi vous aujourd’hui.
C’est aussi émouvant de voir ce
lycée prendre le nom de Lazar Ponticelli. Cet homme qui toute sa vie refusa les
honneurs et qui fut quelques mois avant sa mort sous le feu des médias.
En effet je me souviens que lors
des Commémorations du 11 novembre 2007, il fut l’objet de quelques reportages.
Car il était le dernier poilu encore vivant.
Et c’est peut être cela la force de ce qui nous réunie aujourd’hui.
Comme je l’avais dit lors de la
dernière cérémonie de commémoration du 11 novembre dernier devant le monument
aux morts du 13ème, je pense que c’est maintenant pour notre
génération que le devoir de mémoire prend du sens, tout son sens.
Le 12 mars 2008, lorsque Lazare
Ponticelli s’est éteint, avec lui, c’est la dernière voix qui pouvait raconter
la grande guerre qui s’est éteinte.
C’est pour cela que je dis, que le
devoir de mémoire prend tout son sens.
Il nous faudra maintenant aller
dans les livres des historiens, pour comprendre le sacrifice de ces hommes qui
firent la grande guerre.
Mais il y eut une vie après la
guerre.
Je crois que l’on imagine pas le
courage qu’il fallu a ces hommes pour sortir des tranchées. Je ne parle pas
d’en sortir physiquement, mais ce dire que c’était fini et qu’il y avait une
vie après la guerre.
Pas une vie d’ailleurs, mais la vie
qu’elle reprenait ces droits.
Lazare Ponticelli fut donc de ces
hommes qui ont fait cette guerre et qui dirent qu’elle fut absurde. Que ceux
qui la firent ne savaient pas pourquoi ils étaient là ! Et pourquoi ils
tuaient des hommes comme eux.
Il pouvait d’autant mieux le dire
que Lazare Ponticelli fut aussi résistant.
Et la il su, pourquoi il combattait, contre quoi il combattait.
Pour une certaine idée de l’homme
et de la liberté qui n’existe pas sans sa dignité. Donner le nom de
Lazare Ponticelli, a ce lycée, c’est inscrire dans la pierre, c’est réifier la
mémoire fugace des hommes.
C’est aussi
rendre l’hommage a un homme qui s’est toujours voulu comme ordinaire, et dont
la vie prouva le contraire.
Voilà pourquoi
je vous disait que j’étais ému d’être parmi vous aujourd’hui.
Rendons hommage
à Lazare Ponticelli.
Crédits-photos Michel Pourny
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