Paris-Rive-Gauche change de physionomie. Et Bertrand Delanoë et venu s’en rendre compte lui-même, mardi dernier. Nous l’avons volontiers accueilli avec Serge Blisko. Le Maire de Paris a notamment pu constater l’avancée des chantiers de l’université Paris VII sur la ZAC Parie-Rive Gauche. Il tenait en effet beaucoup à inspecter lui-même ce chantier primordial pour l’avenir du 13ème et ainsi, témoigner son attachement à la conduite de ce grand projet d’aménagement.
Lancée en 1992, cette grande opération d’urbanisme fut, à l’origine, conçue pour devenir un nouveau quartier d’affaires, une petite « Défense » de l’Est parisien, en face du nouveau Ministère des Finances.
Puis, au fil des ans, ce projet a heureusement évolué.
Le plan « Université 2000 » mis en place par Lionel Jospin avait déjà fléché ce quartier pour accueillir de nouvelles implantations universitaires.
Il est maintenant à moitié achevé et il est déjà possible de le visiter.
Il s’agit du quartier dit « Masséna » de la ZAC Paris Rive Gauche, situé à droite de la rue de Tolbiac quand on regarde la Seine. Il commence à la sortie de la station Bibliothèque de la ligne 14.
Il concentre plusieurs implantations universitaires. D’abord Paris VII dont les locaux amiantés et exigus de Jussieu étaient devenus inutilisables. Paris VII intégrera notamment les anciennes emprises des Grands Moulins de Paris et la halle aux Farines qui a été réhabilitée et transformée à la fois avec beaucoup de talent, mais aussi au moindre coût.
L’école d’Architecture prendra place dans une ancienne usine d’air comprimé, la SUDAC, qui lui servira notamment de local d’exposition. S’y adjoindra un nouveau bâtiment accueillant l ‘école elle-même. Enfin, l’INALCO (les Langues O) rejoindra ces différentes implantations, dans un bâtiments à dominantes de briques rouges qui avancera sur la rue du Chevaleret.
Ce quartier accueillera beaucoup d’autres activités : un nouveau théâtre qui remplacera Le Lierre, des logements, une école, des résidences étudiantes…
Certains bâtiments seront très originaux. Et il est déjà possible de s’en faire une idée en visitant ce quartier dont l’architecte coordonnateur n’est autre que Christian Portzamparc, dont la renommée est aujourd’hui internationale...
Cela permet de voir évoluer l’urbanisme de ces quartiers qui passe d’un univers un peu trop froid (il faut dire que nos prédécesseurs ont fait la part belle aux énormes implantations de bureaux où l’originalité n’était pas la finalité) à des volumes et à des couleurs beaucoup plus originales.
Rien n’est cependant terminé puisque certains projets de bâtiments ont déjà été sélectionnés par un jury, mais ne seront pas livrés avant 2010, 2011. L’un d’entre aux éveille notamment la curiosité des revues d’architecture, celui de Stéphane Maupin, un bâtiment très original qui sera partiellement construit sur pilotis.
Ce sont 210.000 m2 de terrain qui sont ainsi mis à la disposition de l’enseignement supérieur, 40 millions d’Euros consacrés à la construction des locaux et un budget total de 280 millions d’euros pour l’ensemble du projet.
Ce projet permettra d’améliorer considérablement les conditions d’études des étudiants concernés mais aussi de finaliser les travaux de désamiantage de la faculté de Jussieu.
Pour Paris-rive Gauche, cela va aboutir à la création, autour de la BNF, d’un quartier dédié à l’enseignement supérieur, au savoir, à la science, à la recherche.
Les étudiants y seront nombreux pour animer ce quartier encore en devenir, d’autant plus que ce projet prévoit, aussi, la construction de logements leur étant destinés. Ils viendront renforcer la mixité de ce quartier en évolution mais déjà très prisé. Paris Rive Gauche trouvera ainsi une nouvelle identité et s’affirmera comme un nouveau pôle d’excellence mais aussi un lieu de vie, à l’image d’un quartier latin moderne.
Aujourd'hui parti de Paris je vois que les projets d'hier, alors dans l'opposition, prennent corps. Ca fait plaisir que les idées que l'on défendait hier contre la droite soit mise en place 10 ans plus tard dans la recherche du bien commun.
Félicitation aux hommes qui ont pu rendre cela possible et à la responsabilité politique, qui fait promettre le possible.
Rédigé par : David | 20 octobre 2006 à 21:38