Le 13e est en train de bénéficier d’améliorations très importantes en termes de transports en commun. Un document, réalisé par la RATP en collaboration avec la Mairie du 13e, a d’ailleurs été adressé l’an dernier à tous les foyers de l’arrondissement (n’hésitez pas à me le demander) : amélioration des lignes de bus et création d’une ligne de quartier (Traverse Bièvre Montsouris) jusqu’aux avancées en termes de transports lourds (tramway, rénovations des stations de métro, ligne 14…).
Parmi celles-ci, la prolongation de la ligne 14 (Météor) aux Olympiades est un projet très attendu.
Cette ligne est issue de la volonté (à l’époque très critiquée car il s’agissait d’investissements très lourds financièrement) de Michel Rocard, alors Premier Ministre, de mener de front deux grands projets : Eole et Météor.
Mais Météor - ligne 14 a été mis en service en 1998 sur le seul tronçon entre la Madeleine et la Bibliothèque François Mitterrand.
Relancer le chantier n’a pas été une mince affaire, car les financements à trouver furent très importants (108 millions d’euros !). Cela a été chose faite afin de desservir enfin les Olympiades et le chantier a pu démarrer.
Mais le sort s’est acharné sur cette nouvelle station puisque le 15 février 2003, la voûte du tunnel s’écroulait, provoquant un trou béant dans la cour de l’école Ausguste-Perret.
Je me souviendrai toute ma vie de cet événement. Pour une fois absent de Paris, je suis rentré précipitamment. Et je me suis rendu sur les lieux.
J’y ai vu un spectacle qui m’a glacé le sang. Une partie de la cour s’était effondrée, entraînant dans un trou béant la moitié d’une salle de classe située dans un préfabriqué. Certaines petites chaises (il s’agissait d’une classe de maternelle) avaient été entraînées dans le tunnel.
Rétrospectivement, je me dis que si j’avais eu à annoncer de terribles nouvelles à des parents, j’aurais ensuite démissionné de mes fonctions d’élu. Père d’une petite fille, je n’aurais sans doute pas supporté un tel drame.
Mais de victimes, il n’y a pas eu. Et notre travail a consisté à trouver en quelques jours (nous étions en période de vacances scolaires) des solutions pour accueillir le plus grand établissement scolaire du premier degré de Paris (Le groupe Ausguste Perret rassemble deux écoles élémentaires et une maternelle).
J’avais alors pensé tout de suite au parc de Choisy, seul lieu situé dans les environs, susceptible d’accueillir autant d’enfants, de parents, d’enseignants… et de bus.
Ensuite se sont mises en place des équipes d’une grande efficacité composées des différents services de la Ville et de la RATP.
Un impressionnant barnum a été organisé. Un camp de tentes (une par classe) a été installé au centre du parc de Choisy, des écoles d’accueil ont été trouvées, des arrêts de bus ont été installés tout autour du parc afin que chaque classe bénéficie de son arrêt et le grand déménagement a été organisé. Ce fut paradoxalement l’épisode qui m’a beaucoup marqué parce que j’y ai vu des fonctionnaires et animateurs de centres de loisir municipaux qui ont pris de soin de déménager à l’identique chacune des classes : les enfants ont retrouvé leur table à la même place, les posters au même endroit et les professeurs leurs affaires telles qu’ils les avaient laissées avant les vacances.
Voilà des événements que vous n’oubliez pas dans votre vie d’élu !
S’en sont suivis des débats d’experts pour pointer les responsabilités entre la RATP et l’entreprise en charge des travaux. Puis des prescriptions pour la poursuite des travaux et la confortation du sol de l’école. Rarement un chantier n’aura été autant contrôlé.
Les retards engendrés par cet effondrement ont mis du temps à être chiffrés. Finalement, les premières hypothèses se sont avérées un peu pessimistes et la RATP annonce aujourd’hui l’ouverture de la station pour avril 2007.
Cette ouverture est évidemment très attendue par tout le quartier. Pas étonnant, puisque la RATP prévoit une fréquentation très importante : pas moins de 20 000 voyageurs par jour, ce qui en ferait l’une des premières stations parisiennes (30e sur 293).
Mais la fête a failli être gâchée par une injonction du Comité national olympique français qui a contesté le choix du nom de la station.
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