VU DU 13 - Le blog de Jérôme Coumet

Quelques réactions à la nomination du Gouvernement

Voir défiler à la télévision quelques figures bien connues des Gouvernements Raffarin et Villepin, qui se sont distingués en mettant en œuvre des lois réactionnaires, n’a rien pour réjouir l’homme de gauche que je suis.

Pourtant, mon malaise vient d’ailleurs.

Je veux évidemment parler des quelques débauchages mis en avant sans retenue par les médias.

Acheter quelques personnalités est une méthode connue, rarement efficace sur le long terme, mais souvent lucrative à court terme. Pour une personnalité aussi controversée que Nicolas Sarkozy, le prix à payer pour tenter d’endormir l’électorat de Gauche est bien faible.

A y regarder de plus près, il y a pourtant de quoi être inquiet.

Prenons les trois protagonistes un à un.

Sarkozy : le nouveau Président de la Jet-Set

Il a fallu que je me pince pour croire que Jacques Chirac avait osé se faire héberger par la famille Harini.

En effet, quittant l’Elysée, il s’est fait « prêter » un appartement avec vue sur Seine par la famille de l’ancien président libanais. On se souvient d’ailleurs toutes les interrogations sur un certain nombre d’affaires économiques, et notamment la vente à bas prix d’une entreprise française.

Or, la semaine suivante, le nouveau président Sarkozy a fait beaucoup plus fort.

Passe encore la soirée au Fouquet’s, cadeau de son ami patron du groupe Barrière et roi des Casinos. Passe encore sur la nuit offerte au Palace. Mais l’escapade maltaise a fait vite oublier cette « petite » largesse.

   

Les communicants de Sarkozy nous avait « vendu » que la retraite annoncée du nouveau président s’effectuerait dans un monastère. Il voulait, déclarait-il « habiter la fonction présidentielle, prendre la mesure de graviter des charges qui pèsent sur ses épaules ». Ce fut pourtant sur un yacht  luxueux de 60 mètres, avec 17 hommes d’équipages, que les journalistes ont retrouvé sa trace 12 cabines, 4 jacuzzi, salle à manger de prince, la bateau de luxe est habituellement loué 173 693 € la semaine, (l’équivalent de plus de 1000 SMIC…).

Et cela ne prend pas en compte le petit aller-retour en (Falcon 500 EX présenté comme l’une des stars de la gamme des jets privés (coût de l’heure de vol : 25 000 € soit entre 90 000 et 93 000 € l’aller-retour à Malte).

Avec Sarkozy, l’Etat modeste attendra.

Le plus choquant est le nom de l’hôte : le milliardaire Vincent Bolloré (fortune estimée précisément à 1,25 milliards d’euros selon la revue Forbes) à qui l’on prête l’envie pressante de développer ses investissements  dans les médias français et déjà à la tête de Havas (publicité), Direct TV, de journaux gratuits, de CSA (institut de sondage).

Pour sa défense, Monsieur Sarkozy nous dit qu’il n’est pas normal qu’il discute avec des grands patrons. Qu’il nous dise alors de quel dossier ? Est-ce de l’avenir de la télévision française ? Quant à Berlusconi, il nous donne la conclusion : « Nicolas Sarkozy m’a pris comme modèle politique ».

Et pour celles et ceux qui auraient les moyens de s’offrir la même croisière, je vous invite à visiter le site "chartersdeluxe.com"

Les bus 83 vont être remplacés

La ligne 83 est équipée de bus très anciens. Ils ont une moyenne d'âge qui s'approche de la limite maximale d'utisation (15 ans).

Dès fin juin 2007, la ligne sera complètement équipée de nouveaux autobus SCANIA aux dernières normes environnementales. Les autobus sont en cours de livraison dans les ateliers RATP et seront mis en service progressivement. La ligne 83 sera alors l'une des lignes équipés des véhicules les plus récents et les plus respectueux de l'environnement.

L'affreux Mai 68 ?

   

En 1968, j'avais un an. Et, comme beaucoup, je ne connais "les événements" qu'à l'aune des livres ou des images d'archive que j'ai pu voir à la télé.

J'ai donc beaucoup de mal à comprendre que M. Sarkozy fonde la dernière ligne droite de sa campagne sur la rupture avec 68.

J'avoue aussi avoir de plus en plus de difficultés à lire sa ligne politique : Oui à Jeanne d'arc, non à Mai 68 (jusque là je n'approuve pas mais je comprends), mais oui à Jules Ferry, à Léon Blum et à Jean Jaurès (et là, j'ai

du mal à digérer, sachant que la droite conservatrice a eu la peau de ces deux

derniers).

Pourtant M. Sarkozy a déclaré la main sur le cœur : "Je veux dire à tous les Français que nous sommes les héritiers d'une seule et même histoire dont nous avons toutes les raisons d'être fiers."

Pourquoi donc vilipender "mai 68", à l'origine, d'après sa réécriture très personnelle de l'Histoire, de tous les maux qui rongent notre société.

Plus déplacé encore, ce mouvement pourtant anti-capitaliste serait même à l'origine des dérives de l'argent roi ! A ce compte, la montée de Le Pen serait un produit de la Résistance !

Et il décrète, plus péremptoire que jamais : "L'héritage de Mai 68 doit être liquidé une bonne fois pour toute."

Que veut-il dire par là ?

Les "Beaux Arts" sortiront plus de 600 000 exemplaires de 350 affiches différentes

Une nouvelle galerie d'Art à proximité de la Place d'italie

Une nouvelle galerie d'art a ouvert ses portes dans notre arrondissement.

L'accueil y est chaleureux et, soulignons qu'elle "suit", avant même de s'y installer, plusieurs artistes de notre arrondissement.

Alors, n'hésitez pas à vous y rendre !

Galerie Valeurs d'Art

11-13 rue Henri Michaux 75013 Paris

01 45 81 40 71

www.valeursdart.com

Exposition du 25 avril au 19 mai

Du mardi au samedi

14h30 à 19h00

Présidentielles-Que vont faire les électeurs de François BAYROU ?

Beaucoup de commentaires se concentrent sur cette question, même s'il ne s'agit pas la de la seule clé du second tour.

Autant donc s'adresser à chacun d'entre eux, en rappelant simplement toutes les déclarations qu'a pu faire F. Bayrou sur M. Sarkozy.

En voici quelques unes:

Discours du  18 avril 2007 à Paris (POPB Bercy)

Nicolas Sarkozy a déclaré, ce  matin : " François Bayrou  est à Gauche" et on sent qu'en prononçant cette phrase, il y a,  chez lui, comme une vraie insulte. C'est presque comme s'il avait dit que j'étais un immigré, que  j'égorge les moutons dans ma baignoire ou que je suis un pervers  génétique.

Cela me fait plaisir de ne pas  recevoir le label de la  Droite à la mode Sarkozy, car elle est le  contraire de ce que j'ai cru et voulu toute ma  vie.

Je veux vous dire que je ne  suis pas assuré que, si, à ce moment [de la guerre en Irak], Nicolas Sarkozy avait été Président de la  République, la France aurait eu l'attitude qui a été la sienne. Je suis persuadé qu'elle aurait été du côté de  Tony Blair, du côté de José Maria Aznar et du côté de Berlusconi,  puisqu'il a été leur ami.

 

Mobilisation pour Ségolène Royal !

J'ai eu l'occasion de m'exprimer devant les adhérents du PS au lendemain des résultats du premier tour.

Je vous en livre le résumé.

En tout premier lieu, je veux vous remercier.

Remercier toutes celles et ceux qui se sont impliqués dans cette belle campagne du 1^er tour dans le 13^e.

Et aussi remercier toutes celles et tous ceux qui ont tenu les bureaux de vote dans des conditions difficiles voire parfois inacceptables.

A notre petit niveau et si le Préfet nous en donne l’accord, nous allons essayer de palier un maximum de difficultés, en modifiant les locaux mis à disposition et en dédoublant les plus grands bureaux si nous en avons l’autorisation.

Maintenant quelques mots sur Paris et le 13^e, avant dans venir à la situation nationale.

Nous avons enregistré dans notre arrondissement de bons résultats.

Un score de Ségolène Royal plus de 10 points en dessus de son résultat national qui s’assoit sur un PS solide et un vote utile qui a fonctionné à plein.

Au passage je vous suggère d’éviter toute réflexion désobligeante vis-à-vis  de nos partenaires.

Un FN faible à 5%.

Un Sarkozy également plutôt bas.

De bons résultats à la fois dans le cœur de l’électorat populaire mais aussi dans d’autres quartiers tels que la Butte, les Peupliers, Arago ou les Gobelins.

Un électorat de droite qui existe toujours et qui s’est mobilisé avec quelques poches que nous connaissons depuis longtemps :

·         La caserne des Gardes Républicains à l’Ouest

·         La grande cité des militaires  à l’Est

·         Le triangle avenue Italie, avenue de Choisy et périphérique un peu compliqué

·         Un vote des Français d’origine asiatique qui ne nous est souvent pas favorable, malgré notre mobilisation en faveur des sans papiers.

Mais ces votes de droite ne suffisent pas à combler leur retard important.

Enfin, un vote Bayrou plus fort qu’ailleurs avec parfois un fort tropisme bobo.

Maintenant la situation nationale.

D’abord une grande satisfaction :

Ségolène Royal est au 2eme tour !

Ne boudons pas ce premier plaisir car les rappels du 21 avril, les médias, les sondages nous ont fait beaucoup danser…

Ensuite, une petite insatisfaction :

Sarkozy décroche les 30%.

Maintenant quelle question se pose ?

Le Point titre : «  Sarkozy peut-il perdre ? »

Et le Nouvel Obs : « Peut-elle battre Sarkozy ? »

A ces deux questions je réponds OUI

OUI Sarkozy peut perdre !

OUI Ségolène peut gagner !

Attention au prisme divergeant des scores du premier tour. Ségolène Royal n’est pas seule.

Pour la première fois depuis fort longtemps la gauche s’est largement rassemblée.

·         par la pression des électeurs par le vote exprimé au 1^er tour ;

·         mais aussi, et c’est nouveau, par les déclarations de ses dirigeants avec une petite surprise puisqu’Arlette et Lutte Ouvrière sont allés plus loin que d’habitude et Besancenot et Bové ont appelé clairement à battre la Droite.

Et Ségolène Royal, avec ses soutiens affichés, est plus haute que Sarkozy.

On dit que Ségolène n’a pas de réserve.

Je vous dis que Sarkozy en a encore moins.

Mis à part peut-être les voix de de Villiers.

J’estime qu’il a siphonné tout ce qu’il pouvait par ses déclarations soit limites, soit scandaleuses en direction de l’électorat du Front National.

Par la même, il s’est considérablement déporté à la droite de la droite.

Ségolène Royal a elle bénéficié aussi et indéniablement d’un vote utile mais sans ce mouvement vers les compromissions.

Maintenant, la grande incertitude : le positionnement des électeurs de François Bayrou.

Et n’élaborons pas de réflexions trop compliquées.

Nous aurons tout le loisir après les élections de gloser sur la recomposition politique et la nécessaire rénovation de notre parti.

Mais ce qui se joue aujourd’hui, c’est qui voulons nous comme président de la République ?

Sarko ou Ségo ?

Après un certain flottement lors de la soirée électorale, notamment de notre premier secrétaire, je veux vous dire que j’ai beaucoup apprécié les déclarations de notre candidate.

Cet appel à un débat public sur la base d’un projet, en puisant dans le pacte présidentiel où un certain nombre de propositions convergent avec François Bayrou.

Oui, sur un certain nombre de questions je crois que nous pouvons convaincre les électeurs de François Bayrou :

·         Une Europe forte et le refus d’un positionnement atlantiste, d’un alignement sur les Etats-Unis prôné par Sarkozy.

·         Sur un humanisme affirmé face à la brutalité dont a fait preuve l’ex Ministre de l’Intérieur.

·         Sur un engagement fort pour protéger notre environnement puisque malgré les positionnements affichés, le pacte signé par tous, chacun sait bien qu’un Sarkozy ne résistera pas aux pressions de ses amis du CAC 40,

·         Sur une rénovation de notre vie politique, une oxygénation voulue par Ségolène Royal.

·         Et, au-delà de ce qui nous sépare sur le plan économique, sur la défense de notre système de protection sociale et des services publics sur l’ensemble du territoire. Sarkozy n’est pas Chirac. Il ne tangue pas entre le Gaullisme social et l’ultra-libéralisme. Son orientation, c’est celle de Bush, c’est celle de Berlusconi. 

Et sur ces orientations, je pense que les électeurs de François Bayrou peuvent nous rejoindre.

Et quand, je vois Sarkozy commettre ses premières grandes erreurs.

Quand je le vois hésiter entre un discours de centre gauche et ses appels du pied répétés au Front National.

Quand je le vois embrasser devant les caméras et mettre en scène le traître Besson qui l’insultait hier.

Quand je vois ses lieutenants menacer ouvertement les députés UDF.

Et quand je vois Ségolène Royal maintenir sa barre, avancer calmement et intelligemment,

Je me dis :

OUI nous pouvons gagner !

OUI nous devons gagner !

Alors poursuivons notre mobilisation !

 

Rémunérations scandaleuses des grands patrons

Rémunérations scandaleuses des grands patrons

Je n’ai jamais été un révolutionnaire. Je ne suis pas favorable à l’égalitarisme. Je veux même croire que les hauts postes de responsabilité doivent être correctement rémunérés. Et pourtant, je me suis étranglé de rage en apprenant les conditions financières du départ de l’ancien coprésident d’EADS, Noël Forgeard.

L’addition n’est pas simplement salée, elle atteint l’exubérant et le scandaleux.

Refaisons les calculs ensemble : 6 mois de préavis pour 1 223 317 euros (salaire brut et bonus), indemnités de départ de 4 893 268 euros, soit deux ans de salaire brut annuel. On dépasse déjà les 6 millions d’euros ! Continuons, parce que ce n’est pas tout. Indemnité supplémentaire liée à une clause de non-concurrence de deux ans : 2,44 millions d’euros. Sans oublier sa plus-value sur l’exercice de ses stock-options réalisées en mars 2006 : 2,5 millions d’euros qui n’avaient pas manqué déjà de faire polémique puisque cette opération avait été effectuée quelques semaines avant que le titre EADS ne dévisse.

Plus de 11 millions d’euros touchés par un co-PDG qui fut infoutu de surveiller correctement le programme phare de son entreprise, l’A380. 8,5 millions d’indemnités de départ pour le remercier, dans les deux sens du terme, de son incompétence. À l’autre bout de l’échelle, les salariés trinquent puisque le nouveau PDG Louis Gallois a lancé un vaste plan social, prévoyant 10 000 suppressions d’emplois.

Cela prend encore plus de saveur cette semaine puisque le Canard Enchainé révèle que ce super bonus a été attribué à la suite d’une intervention directe du Gouvernement.

Les autres dérives se succèdent

La campagne bat son plein

La campagne pour soutenir Ségolène Royal bat son plein dans le 13e. Et nous la voulons joyeuse et dynamique.

Les rencontres avec les habitants se multiplient : pieds d'immeubles, sortie de supermarchés, distributions tôt le matin ou en fin d'après-midi aux métros, marchés, rencontres du changement dans les cafés et maintenant dans les jardins puisque le temps nous le permet, le dialogue avec les habitants de l'arrondissement est toujours riche et les débats denses. Je constate avec plaisir le sérieux avec lequel les grands défis que devra surmonter notre pays sont abordés : chômage, santé, financement des retraites, éducation, les échanges sont toujours de grande qualité.

Nous sommes à la veille du premier tour et même si ce blog est principalement orienté vers les questions locales, je me permets toutefois de vous encourager à soutenir dès le premier tour la candidate du changement, Ségolène Royal.