Annus horribilis pour Francoise de Panafieu. Après sa défaite cuisante aux municipales et les règlements de compte au sein de sa famille politique, c'est au tour de sa famille de sang.
En effet, Mme de Panafieu est l'une des héritières de la famille
Wendel (la petite fille de Marguerite de Wendel) or, les intérêts de la famille
sont gérés au sein du groupe Wendel, côté en bourse, présidé par l'auguste
baron Ernest-Antoine Seillière, ex-dirigeant du Medef (le monde des grandes
fortunes est tout petit).
Les Assemblées générales du groupe sont, de coutume, très feutrées. Ce ne fut pas le cas de la dernière ou les noms d'oiseaux ont fusé : "opacité saisissante", "manque de dialogue", "démesure" et même "détournement". Bien entendu, la rixe a pour origine une histoire de gros sous. La famille ne risque pas tout à fait la banqueroute puisque leur patrimoine global (résumé à leurs seules actions) était estimé à 2 milliards d'euros avant la bourrasque boursière.
Mais, certains estiment que le baron et ses acolytes, Jean-Bernard Lafonta, président du directoire, Bernard Gautier, son bras doit, et bien entendu Ernest-Antoine Seillière lui-même, ont été un peu trop gourmands en stock-options. Ils auraient accumulé a eux trois, non moins de 50 millions d'euros de gains potentiels (qu'ils peuvent toucher en vendant leurs actions achetées à un prix beaucoup plus bas).
Ah, il est toujours plus simple de flouer les petits actionnaires et les salariés en spoliant l'entreprise et, a ce jeu, bien imprudent d'imaginer rouler les grandes fortunes... Vous allez voir que bientôt, les révolutionnaires de la famille Wendel demanderont la réglementation des stock-options !
La morale de l'histoire serait qu'enfin la loi encadre sévèrement
ces pratiques. Avec les parachutes dorés, chaque semaine amène son lot de
scandales.
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