Animé par une obsession électoraliste évidente, Nicolas Sarkozy a allègrement récupéré les vieilles marottes défraîchies et nauséabondes que l’extrême droite agite depuis toujours autour de la thématique de l’immigration. A droite, l’exercice est habituel : souvenons-nous des dérapages de J Chirac sur " le bruit et l’odeur " (des immigrés, faut-il le préciser ? ), ou encore des charters de M. Pasqua…
Aujourd’hui, ce sont les enfants que M Sarkozy pourchasse. Bien intégrés, parcours prometteurs, c’est arbitrairement, en fonction d’un chiffre fixé à l’avance par le Ministère de l’Intérieur, que le gouvernement sélectionne ceux qui pourront rester et ceux qui seront expulsés. Peu importe que la plupart n’aient gardé aucun lien avec leur pays d’origine, que d’autres ne retrouvent que misère sur place ou que d’autres encore soient menacés de représailles voire de mort à leur arrivée. Pour le Ministre de l’Intérieur, seuls les chiffres de reconduites à la frontières comptent : l’affichage, dont on pourra se servir le moment venu, tient lieu de politique. Mais lorsqu’il s’agit de la vie de plusieurs enfants, ce cynisme est ravageur.
La mobilisation citoyenne, face à cette " chasse aux enfants " est cruciale car elle attaque les fondements même de notre République: professeurs, associations, camarades de classe, parents d’élèves ont répondu présents et se regroupent pour dénoncer ces pratiques sauvages de sinistre mémoire. Bon nombre d’élus socialistes dont je suis, avec mes collègues de la mairie du 13ème, soutenons ces enfants en multipliant les parrainages républicains et en suivant dossier par dossier les enfants menacés dans les écoles de l’arrondissement.
Les 1er avril et 11 juillet, la mairie a parrainé de nombreux enfants. Aujourd’hui, beaucoup de dossiers de demande de régularisation ont été déposés, dans l’espoir de voir aboutir une situation sans issue, pour la plupart. Car le nombre de dossiers régularisables a été fixé à l’avance… la majorité des demandes sera donc rejetée, menaçant de nombreux enfants d’expulsion. Mais n’est-ce pas là, au fond, le but recherché ? La ficelle est bien grosse !
Nous ne lâcherons pas et nous battrons à leurs côtés pour leur garantir toutes les chances de se construire un avenir. C’est là notre devoir d’hommes et de femmes de gauche mais plus encore, notre devoir de citoyen !
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