Le Mairie de Paris a décidé de dénommer une rue Albert-Einstein. C’est l’occasion de rappeler quelques éléments saillants de la vie de cette grande personnalité qui a marqué XXe siècle. Albert Einstein n’était pas très doué à l’école. Enfant solitaire. Elève lent et moyen. Rétif à la discipline. Il réussit finalement à entrer à l’école polytechnique de Zurich, à la 2ème tentative, ce qui lui évite de faire le service militaire. Il a aussi des difficultés à se faire reconnaître par le milieu universitaire. Il a beaucoup de difficultés à obtenir un poste d’assistant. Il reste longtemps au chômage. Mais l’obtention d’un poste d’expert auprès du Bureau des Brevets de Berne lui offre la liberté à laquelle il rêvait d’accéder. Il peut ainsi trouver du temps pour réfléchir aux problèmes de Physique : s’atteler aux bouillonnements du moment au sujet de la relativité du mouvement (et la critique de la théorie de Galilée), aux réflexions sur la propagation de la lumière, aux contradictions entre la discontinuité de la matière (les atomes) et la continuité affirmée de la lumière...
Viennent alors des deux premiers articles qualifiés unanimement de révolutionnaire publiés par Albert Einstein dans les « Annalen der Physik » dont le fameux E=mc² étudié aujourd’hui en Terminale.
Dans le premier, il considère la lumière constituée de « grains » ; « quanta de lumière ».
Dans le deuxième, il a l’idée de génie de décrire le temps non comme un concept invariant mais lui aussi relatif.
A partir là, il élaborera sa théorie de la relativité générale. Il finit par devenir universitaire et sera épaulé par son ancien camarade Marcel Grossmann. Nous entrons alors dans un univers mieux connu puisque ce scientifique génial devient populaire.
Juif, pacifiste, mondialiste, il accumulera les honneur et les récompenses (notamment le prix Nobel en 1921), mais il subira aussi des critiques violentes s’exilera aux Etats-Unis et il convaincra le Président Roosevelt de développer le programme de la bombe nucléaire avant l’Allemagne tout en regrettant toute sa vie cette décision, cette rupture - pourtant obligée - avec son pacifisme.
A l’occasion du cinquantième anniversaire de sa mort (c’était l’année dernière), mais surtout de l’arrivée de l’Université à Paris-Rive-Gauche, il nous est proposé de dénommer l’une des rues bordant l’université, rue Albert Einstein.
Pour cet homme génial, ô combien représentatif des contradictions et de l’élan scientifique du XXe siècle, pour saluer dignement l’arrivée du pôle universitaire dans le 13e , cette dénomination est tout à fait opportune.
Je laisse les derniers mots à Albert Einstein, une phrase qui peut s’adresser à chacun d’entre nous :
« C’est le devoir de chaque homme de donner autant qu’il a reçu ».
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