Vous les avez vues fleurir il y a déjà longtemps sur le produit d’électroménager. Il s’agissait de l’application d’une directive européenne du 13 décembre 1999. De petites étiquettes ABCDEFG, colorées du vert au rouge, qui ont bouleversé en deux ans le marché.
Très rapidement, les consommateurs ont délaissé les produits les plus énergétivores. Et en deux ans, les « gros » de l’électroménager ont cessé de fabriquer ces produits les moins bien classés et ont donc totalement modifié leur gamme de produits en quelques années.
Ainsi, 45 % des réfrigérateurs vendus étaient classés A en 2003, contre 10 % en 1992.
Un critère qui était jusqu’alors ignoré, la consommation en énergie, est devenu primordial dans l’acte d’achat (plus de la moitié des consommateurs consulte cette étiquette avant d’effectuer leur acte d’achat).
Le consommateur peut, en connaissance de cause, être meilleur citoyen, mais aussi faire le choix de se rattraper sur un plus long terme en réduisant sa consommation.
Fort de cette expérience des plus concluantes, il est très important d’accélérer le développement de ce type d’étiquettes sur d’autres produits.
Ainsi, depuis le 10 mai, toute personne achetant une voiture neuve peut connaître non seulement la consommation de carburant, mais aussi le taux d’émission de dioxyde de carbone (CO2) du véhicule.
Il permettra aux consommateurs de faire le bon choix (et avec l’augmentation des prix des carburants, ce bon choix environnemental deviendra aussi le bon choix économique), mais aussi incitera les constructeurs à concevoir des véhicules plus propres et moins gourmands.
Et il reste beaucoup à faire ! D’après l’ADEME, à peine plus de 40 % des véhicules relèvent des classes A, B et C.
D’autres défis nous attendent.
L’application à l’industrie agroalimentaire, gros producteur de gaz à effet de serre. Et très bientôt, il s’agira de l’appliquer aux bâtiments.
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