69,6 milliards d'euros, c'est le chiffre du gigantesque déficit de notre commerce extérieur.
Nous avons deux talons d'Achille qui résonnent comme deux grands échecs de la politique de M. Sarkozy : l'endettement et le commerce extérieur. Et bien entendu, le lien est organique avec la montée du chômage.
Pourtant, il n'y a pas de fatalité en la matière : N'oublions pas qu'en 2002, notre pays dégageait un excédent commercial !
C'est intéressant de détailler quelque peu les chiffres récemment publiés. Et en premier lieu, constatons que si notre déficit commercial est important avec l'Asie (- 28,5 milliards d'euros) et notamment la Chine, il l'est davantage avec le reste de l'Union européenne (- 36,9 milliards) !
Autre évidence, la France n'a pas su se positionner sur les marchés "porteurs". Les exportations vers les pays en forte croissance, et notamment les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine) restent faibles : cela ne représente que 7 % de nos exportations quand en proportion, l'Allemagne réalise le double.
Enfin, l'examen des grands secteurs peut renforcer notre inquiétude. Nos grands anciens secteurs de pointe s'effondrent. Le déficit commercial de l'automobile s'envole : 12,3 milliards d'excédent en 2004, 5,3 milliards de déficit aujourd'hui ! Quant à la pharmacie, notre excédent fond comme neige au soleil, divisé par 2 entre 2010 et 2011 (4,2 milliards en 2010 et seulement 1,9 en 2011). Restent l'agroalimentaire et Airbus (cf. Le Figaro du 8 février), mais n'oublions pas que le secteur aéronautique va devenir fortement concurrentiel dans les années qui viennent alors qu'il se limite quasiment, jusqu'à aujourd'hui, à un duel entre Boeing et Airbus.
Ne serait-il pas temps d'inventer une nouvelle politique industrielle ?
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