Après 120 jours de silence imposé, Dominique Strauss-Kahn a enfin pu s'exprimer.
Je l'ai écouté attentivement, comme sans doute beaucoup de Français.
Il a souhaité s'exprimer d'abord sur l'épisode judiciaire.
En effet, s'il ressort totalement blanchi puisque le Procureur de New-York a abandonné toutes les poursuites, il sait que la procédure engagée à son encontre, les accusations proférées (et aujourd'hui démenties), la rumeur malveillante, ont évidemment laissé des traces. Il voulait donc s'exprimer, répondre à toutes les questions, y compris les plus difficiles.
J'ai ressenti son émotion et sa gravité. J'ai entendu ses regrets sur ses actes qui ne sont certes en rien délictueux, mais qu'il a souhaité lui-même qualifier de "faute morale".
Mais je préfère retenir la deuxième partie de l'émission qui était consacrée à la situation du pays. A ce moment, son visage s'est éclairé. Tout simplement parce qu'il redevenait Dominique, celui que je connais, et l'homme qui souhaite éclairer l'évolution de la France et de l'Europe, définir des orientations, convaincre et aider à leur mise en place.
Cet homme-là a conservé toute les qualités -maîtrise des dossiers, intelligence des situations, profondeur de l'engagement, hauteur de vue...- qui en ont fait un temps un favori des prochaines échéances. Gageons que sa voix sera écoutée et comptera. Nous en avons besoin.
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