Quelle
énormité ! J’étais pourtant persuadé que Berlusconi ne pouvait plus me
surprendre. Mais, Michel Audiard le soulignait, certains osent tout… Finalement,
Sarkozy est un amateur, un petit joueur d’indécence, un débutant en culot dans
le monde politique.
Au royaume du mauvais goût extrême, assis sur son trône, dépassant de quelques têtes les autres vulgaires, Sylvio Berlusconi se surpasse: Sarkozy se contente d'épouser une chanteuse, lorsque Berlusconi chante lui-même à la télévision. Sarkozy pourchasse les immigrés, quand Berlusconi n'hésite pas à les insulter publiquement (évidemment). Sarkozy méprise les magistrats, nomme Dati Ministre, là encore, Berlusconi le coiffe au poteau en annulant des milliers de procédures, de le but exclusif de se protéger d'une affaire qui le menaçait, en d’autres termes, de s’auto amnistier.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/08/07/quand-silvio-berlusconi-cache-la-verite_1081103_3214.html
http://fr.news.yahoo.com/afp/20080805/tod-italie-art-gouvernement-berlusconi-7f81b96.html
http://gigistudio.over-blog.com/article-2150351.html
http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-3214,54-1067942@51-999907,0.html
Certes, Sarkozy met bien au pas les médias, menace la liberté
d’expression et utilise les moyens de transport luxueux des magnats de la
presse, mais Berlusconi en est un, propriétaire qu’il est des principales
chaînes italiennes depuis de très nombreuses années, dans le fond, c’est
tellement plus commode pour assurer la couverture médiatique que l’on souhaite.
Malgré ses efforts louables et incessants en matière de Bling-bling, notre
Président ne parvient donc pas à surpasser son homologue italien.
Mais revenons à nos mourons, je pensais donc que Berlusconi, élu a
nouveau grâce a l'alliance avec les néofascistes, n'arriverait plus à me
surprendre, c’était sous-estimer, sans doute, son immense capacité à la
vulgarité, et puis, son incommensurable hypocrisie.
En ce début du mois d'août, je me trouve atterré. J'apprends que
Berlusconi a fait retoucher une oeuvre située dans la salle de presse de la
présidence du Conseil italien. Sans doute inculte, en plus d’être grossier, ce
massacreur d’art, champion du monde toutes catégories, vient de dénaturer un
tableau du XVIIIe de Tiepolo, excusez du peu, pour dissimuler un mamelon, un
sein trop voyant, qui pouvait aparaître dans le champ des caméras et
éventuellement choquer quelques téléspectateurs. Diantre!
Hypocrite! Les téléspectateurs Italiens n’ont plus à se choquer de rien,
quand on sait, pour en avoir reçu les éclaboussures jusqu’en France (sur feue
la 5), à quel point il usa et abusa des atours féminins dans le but (en fait mercantile)
d’illustrer des programmes commerciaux dont, ni la morale, ni la qualité n’ont
laissé, ici-bas, d’impérissables souvenirs. Quelle malhonnêteté, que cette
attitude générée par le fourbe, ayant bâti une partie de sa fortune sur
l’exhibition des jeunes filles à moitié dénudées, dans le meilleur des cas.
Quelle pudibonderie mal placée
pour ce spécialiste incontesté de la mauvaise blague salace, vous n’aurez sans
doute pas échappé au mauvais goût dont il fait preuve incessamment. Vulgarité
100% pur jus, visible à l’œil nu sur la toile, dans bon nombre de ses frasques
filmées « sur le vif »; Décidément, devant ce monstre, indigne de
Dino Risi, « è pericoloso sporgersi ». A cet homme, accusé récemment
d’avoir introduit, non là sans mauvais jeu de mot, vraiment, "sa Monica
Lewinsky", Mara Carfagna, au Gouvernement italien, on serait tenté d’implorer
au minimum, une once de décence. Mais, cette notion, comme à d’autres, semble
étrangère…
La morale de cette histoire est ironique : Berlusconi a donc, une fois
encore, insulté la Vérité - le titre
du tableau - en voulant cacher un sein délicat.
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