Cette grande conférence de presse de rentrée, un nouveau Sarko Show, était présentée comme « la » réponse aux grands débats sur le pouvoir d’achat.
Il n’en a rien été.
La page tournée du
pouvoir d’achat
Les déclarations de M. Sarkozy ont douché celles et ceux qui espéraient : « Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide les caisses qui sont déjà vides ? Que je donne des ordres aux entreprises à qui je n’ai pas d’ordres à donner. (…) Vous croyez que le seul boulot d’un président, c’est d’augmenter le smic. »
Au moins, une seule chose est claire, l’antienne du « président du pouvoir d’achat » est abandonnée. Après les cadeaux pour les plus riches, puisque la première mesure phare du nouveau président fut « le bouclier fiscal », il n’y aura pas de cadeau pour les autres.
Les candidats
bling-bling
En revanche, M. Sarkozy a clairement choisi de politiser les élections municipales, en commençant par la Capitale. Il a d’abord soigneusement saupoudré « ses » candidats à Paris.
Outre Mme de Panafieu, Mme Dati va prendre la tête de liste du VIIe arrondissement, Mme Lagarde atterrit dans le XIIe et Mme Albanel, toute droite arrivée du Château de Versailles, ne sait pas encore où elle va se présenter, mais elle en sera. Ce sera décidément une UMP très bling-bling qui combattra les listes du Maire de Paris. Ces candidates veulent-elles transformer tout Paris en avenue Montaigne ? Rivaliseront-elles de tenues Dior pour leurs affiches électorales ? Nous le saurons bientôt.
Une mise en cause peu
élégante
Pour l’instant, M. Sarkozy se sert de sa tribune élyséenne pour mettre en cause le Maire de Paris. Son cheval de bataille est connu : « Le Grand Paris ». Il est maintenant menaçant : « Je ne laisserai pas ce projet s’enliser, je ne laisserai personne le bloquer. »
Le seul hic, c’est que Bertrand Delanoë n’a bloqué en rien une telle réflexion.
Bien au contraire, il en a été l’initiateur avant même que Nicolas Sarkozy n’en parle. Depuis 2001, la mairie a renoué des relations d’abord cordiales, puis de confiance, avec les villes de sa périphérie. L’attitude hégémonique et hautaine de la Ville de Paris est maintenant un souvenir ancien. Puis Bertrand Delanoë a mis en place une « Conférence métropolitaine » afin de donner un premier cadre à ces relations. Mais cette conférence a été boycottée par la plupart des élus UMP. Pis encore, depuis la première annonce tonitruante de M. Sarkozy sur le Grand Paris, aucun contact, aucune initiative, aucune concertation des élus d’Ile-de-France n’a été initiée par le Gouvernement. Doit-on attendre le vote d’une loi dont la seule finalité risque d’être de retirer au Maire de Paris ou au Président de la Région, tous deux socialistes, leurs possibilités de résister à la politique libérale du nouveau Président de la République ?
Les 13e et
ses voisins
Quant à moi, j’agirai au mieux pour poursuivre des liens intelligents avec mes collègues de Gentilly, du Kremlin et d’Ivry. D’ailleurs ce soir, je me rends aux vœux du Maire d’Ivry. Ce sera l’occasion de poursuivre nos échanges sur le liens entre Ivry et le 13e, au travers de nos projets d’aménagements respectifs, Bedier-Boutroux (portes d’Ivry et de Vitry) et Paris-Rive-Gauche pour ce qui concerne le 13e.
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