Celui que les médias ont surnommé « le trader fou » était entendu ce week-end dans les locaux de la Brigade Financière situés dans le 13e. C’était donc un grand remue-ménage rue du Château des Rentiers, à côté de la place Nationale : équipes de télévisions françaises et étrangères, cars de retransmission, points de presse dans la rue…
Il faut dire que cette affaire a tout pour inquiéter. Si ce dont la Société Générale l’accuse est vrai, un homme seul a pu provoquer des pertes colossales : 4,9 milliards d’euros !
Ayant moi-même suivi un cursus d’économie, cela conforte mes réserves sur les grandes théories libérales. A force de rabâcher qu’il faut « supprimer les carcans », « laisser faire le marché », pour « maximiser les profits », on finit par atténuer ou oublier tout contrôle. Et les contrôles sont utiles pour éviter de telles dérives ! Contrôles de l’entreprise elle-même, mais aussi contrôles de l’Etat.
Le côté « drôle » de cette histoire, s’il est encore possible de sourire face à ce désastre, c’est le parcours de cet trader. En effet, Jérôme Kerviel - c’est son nom - a été candidat UMP sur une liste municipale de province intitulée « gérer autrement ». Ce sera difficile d’affirmer dans les semaines qui viennent que « la droite gère mieux que la gauche »…
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