Samedi 13 janvier 2007, j’ai participé à une émouvante cérémonie au sein du groupe scolaire Porte d’Ivry Levassor. Serge Blisko, en présence de Jean-Marie Le Guen, Député de Paris, de Nicole Borvo, Sénatrice de Paris,et d’une bonne partie de l’équipe municipale, a inauguré des plaques commémoratives à la mémoire des enfants juifs déportés en camp de concentration entre 1942 et 1944 et qui ne sont jamais revenus de ce funeste voyage.
Depuis le début de la mandature, nous répondons présents à cet appel de l’A.M.E.J.D. (Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés), qui, école après école, retrouve tous ces enfants déportés et morts en camp d’extermination.
En ces jours où les témoins directs de cette horreur se font de plus en plus rares, au moment où le révisionnisme avance de moins en moins à couvert, n’oublions pas la conférence qui s’est tenue il y a quelques semaines à Téhéran, qui a regroupé les révisionnistes du monde entier. Notons que des Français participaient à ce colloque.
Dans un tel contexte il est important de réifier la mémoire. Laisser des traces sur le papier et dans la pierre. Ces plaques que nous inaugurons au fur et à mesure du travail de recherche qu’effectuent les bénévoles de l’A.M.E.J.D depuis 2001 sont à mes yeux, aussi, une façon de rappeler à tous, mais surtout aux écoliers, de ne pas oublier que, dans notre pays, des occupants, mais aussi des français, ont participés activement à ce qui est l'une des plus grandes, si ce n’est la plus grande, tragédie du siècle passé.
Au 13ème siècle, les docteurs en théologie inventèrent les limbes, séjour des enfants morts non baptisés, mais qui, innocents, ne pouvaient être voués aux enfers et à l’oubli. J’aime croire que les plaques que nous avons inaugurées samedi sont les limbes de la République…
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