Samedi dernier on célébrait partout en France l’armistice du 11 novembre 1918. Ce jour là les combats de la première guerre mondiale cessaient, l’Europe avait fini de liquider sont leadership mondial dans une boucherie qui avait durée 5 ans fait 20 millions de morts, d’avantages de blessés, et autant de veuves et d’orphelins. De cette tragédie devait émerger deux choses.
La première était la SDN, impuissante Société des Nations sortie de la tête d’un généreux président des Etats-Unis, qui ne fût pas même suivi par son pays, encore très prompt a retourné dans son isolationnisme.
La seconde un traité de paix inique, fondé sur la vengeance et l’humiliation des vaincus. Et surtout ne leur permettant pas, à ces vaincus, de reconstruire leurs pays dans autre chose que la rancune et l’idée de revanche. La Crise économique des années trentes d’acheva l’œuvre. Et les Nations repartirent lentement vers une guerre inéluctable. Elle eut lieu et nous savons tous qu’elle surpassa la précédente en horreur et en destruction.
La construction Européenne est le fruit fragile, né de cette histoire, de la conscience de quelques uns que le seul moyen de prévenir de tel embrasement était de faire collaborer les pays de la vieille Europe de façon étroite.
Je ne suis pas de ceux qui refont les Matchs, contrairement à certains journalistes aussi bien sportifs que politiques. Je suis élu et la politique fiction n’est pas un exercice qui m’attire. Je ne reviendrai donc pas sur le résultat du vote au référendum sur le traité constitutionnel. Ce vote est pour moi une donnée et rien ne sert moins que l’amertume en politique. Il faut donc reprendre l’ouvrage et cela est impérieux, maintenant que la construction économique de l’Europe est achevée. En effet que reste t-il à faire en la matière, maintenant que nos frontières sont abolies et que nous payons tous les jours avec la même monnaie nos achats courants ? Rien ou presque !
Par contre nous voyons tous les jours les carences de l’absence d’Europe Politique. Cette monnaie dont nous venons de parler est pilotée par une banque quasi indépendante, de Strasbourg et Bruxelles. A chaque fois que le monde traverse une crise nous sommes toujours confrontés à des divergences entre les différentes diplomaties des états membres. Enfin comment mettre en place un pilotage clair d’une politique économique commune sans une instance politique ?
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