Cette proposition peut sembler bizarre. Et pourtant, elle est mise en œuvre dans beaucoup d’autres villes européennes.
En fait, les vélos qui circulent à contresens de la circulation, sont plutôt en sécurité, car bien visualisé par les automobilistes. Et cette mesure, si elle était autorisée à Paris, éviterait beaucoup de travaux (construire une piste cyclable réclame des moyens importants) et surtout éviterait des choix cornéliens.
En effet, quand il s’agit de faire le choix d’un réaménagement d’une rue, sa largeur oblige quasiment toujours à arbitrer entre des plantations d’arbres nouvelles, la conservation des places de stationnement et l’implantation d’une piste cyclable, voire passer la circulation d’un double sens à un sens unique. Il est très rare d’avoir la place de « tout caser ». Ce fut néanmoins le cas, rue Jeanne d’Arc dans le 13e, quand nous avons réaménagé la portion entre le boulevard Vincent-Auriol et le boulevard de l’Hôpital.
En revanche, il a fallu – pour l’instant – faire des choix difficiles rue Pirandello ou rue Barrault. Dans les deux cas, la piste cyclable en fut la « victime »… Et pourtant, la concertation était engagée par un cycliste au quotidien (votre serviteur…).
J’espère néanmoins qu’enfin, la Préfecture de Police assouplira ses positions. Actuellement, seulement six rues parisiennes sont en expérimentation.
Nous espérons bien que les contresens cyclables permettront une utilisation beaucoup plus souple du vélo à Paris. Et au passage éviteront les circulations sur les trottoirs très mal vécus par beaucoup de piétons.
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