La seule chose dont je suis certain est qu’elles vont faire parler d’elles !
Le principe de la réalisation des œuvres a été voté par le Conseil de Paris de juillet, finalement sans véritable polémique. Mais, n’en doutons pas, elles susciteront discussions et débats au moment de leur réalisation.
Le 13e héritera de trois œuvres.
La première est particulièrement ludique : il s’agit d’un mirage conçu par Bertrand Lavier. Il a sans doute tiré son inspiration de Tintin au Pays de l’Or Noir puisqu’elle consiste à faire apparaître par intermittences des palmiers qui surgissent brusquement à l’aide d’un mécanisme théâtral. Elle se situera à la Poterne des Peupliers et quand votre tramway y passera, vous verrez ou non le mirage.
Le deuxième est tout aussi ludique… puisqu’il s’agit d’un skate-park. Située dans l’un des squares de la Porte d’Italie (le square Robert Bajac, situé loin des habitations), il sera décoré avec une grande mappemonde, thème repris par Peter Kogler pour une autre œuvre située dans le 15e. De l’art dédié aux fans de roller et de skate !
Le concepteur de la troisième est sans nul doute le nom le plus reconnu : il s’agit de l’artiste architecte Fiuza Faustino. Il n’empêche que ce sera l’œuvre qui provoquera le plus d’interrogations. Faisant écho aux tours de la Porte de Choisy, il s’agit d’un totem de 17 mètres de haut qui incite à une réflexion sur le logement. Par des masses en résines translucides de 1 m2, Faustino évoquera les pièces d’un appartement. Beaucoup de questions voire de réprobations en perspectives. Mais après tout, n’est-ce pas la force de l’art contemporain : interroger le monde dans lequel nous vivons et faire réagir ?`
A noter sur le reste du parcours,
• des bancs qui murmurent à la Cité universitaire par Christian Boltanski,
• un toit lumineux à la Porte d’Arcueil (Claude Lévêque),
• des vitres colorées et des caissons lumineux, installation réalisée à l’institut de puériculture boulevard Brune (Angela Bulloch),
• le pont de la porte de Vanves décoré d’un panneau lumineux où défileront des fourmis et des mappemondes (Peter Kogler),
• une salle d’attente aux miroirs sans tain où vous pourrez voir sans être vu (Dan Graham)
• et enfin une cabine téléphonique monumentale aux formes florales où l’artiste, Sophie Calle, téléphonera de temps en temps aux promeneurs qui voudront bien décrocher.
Avec cette dernière œuvre, c’est bien certain, ces réalisations artistiques feront à coup sûr parler les bavards !
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