Deux chantiers de couverture du périphérique sont déjà en cours : ceux de la Porte de Vanves et de la Porte des Lilas.
Deux chiffres sont souvent ignorés : 100 000 habitants de Paris et de banlieue sont les voisins directs du périphérique et pas moins de 200 000 véhicules passent chaque jour au niveau de certaines portes.
Inutile de dire que ces travaux sont très attendus par les riverains, mais vont aussi provoquer des perturbations du trafic.
Il s’agit tout de même d’un projet très enthousiasmant de reconquête d’un espace et de rétablissement de la quiétude.
Jamais je n’oublierai ma visite d’un appartement de la tour T2 (quel nom poétique) située en bordure du Périf dans le quartier Bédier-Boutroux (Porte de Vitry). Le couple qui y vivait m’expliquait qu’ils avaient renoncé à laver leurs rideaux, n’arrivant jamais à les « ravoir » : ils s’étaient donc résolus à les jeter pour les changer régulièrement.Il faut dire que cette tour est vraiment en bordure du Périf et la Ville s’est résolue à reloger tous ses habitants pour pouvoir l’abattre.
Mais au-delà des nuisances que l’on supprime pour les riverains, cela permet aussi de gagner de l’espace, de la place dont on ne dispose plus dans la Capitale. Ainsi, Porte de Vanves, il s’agira de créer 10 000 m2 de jardins (avec jeux et terrain de sport) et Porte des Lilas de récupérer 17300 m2 et de permettre d’y implanter au-dessus du Périf et en bordure des espaces verts, un cinéma, un gymnase, un lycée, des commerces et des logements.
N’en doutons pas, cette question de la couverture du Périphérique restera longtemps d’actualité. Les deux couvertures en cours s’achèveront entre cette année et 2008 pour la Porte de Vanves, mais deux projets sont déjà bien étudiés (Porte des Ternes/Porte de Champerret) et Porte de la Chapelle/Porte d’Aubervilliers) et il convient dès maintenant de travailler aux perspectives des dix à vingt ans qui viennent.En effet, ce type de grosses opérations s’intègrent dans les plans État-Région et doivent donc être réfléchis bien des années en avance.
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