Lors des incendies importants, un adjoint de permanence (ces dernières sont assumées à tour de rôle et l’adjoint de permanence doit être joignable 24h sur 24) est appelé.
Son rôle est d’organiser le relogement des personnes dont le logement n’est plus utilisable.
Lors des sinistres importants, le Maire et moi-même devons être alertés.
Ce fut le cas deux jours de suite au début du mois d’août.
Le premier incendie a eu lieu tour Atlas, une tour située en face de l’entrée du centre commercial Masséna 13, dont l’entrée donne villa d’Este, à proximité de l’avenue d’Ivry et du boulevard Masséna.
L’intervention des pompiers, rapidement arrivés sur les lieux, a été singulièrement compliquée par un dysfonctionnement du système de désenfumage. Il s’est bien mis en marche, tout comme les portes coupe-feu et la détection incendie, mais a, semble-t-il, disjoncté suite à une mauvaise manipulation.
Le résultat ne s’est pas fait attendre : toute la tour a été enfumée et a dû être évacuée d’urgence par les pompiers.
Toute l’après-midi, les habitants présents ont donc dû patienter avant de pouvoir accéder aux appartements.
Et chaque appartement a fait l’objet d’une visite de sécurité par les pompiers, aidés dans leur tâche par des serruriers quand ce fut nécessaire.
Heureusement, il n’y a pas eu de victime, mis à part deux pompiers légèrement intoxiqués par les fumées.
Les dégâts matériels furent plus importants : un appartement détruit par les flammes et un autre sévèrement endommagé. Et au moins deux appartements inondés suite à l’intervention des pompiers.
Cela pose évidemment la question de la remise aux normes des tours. Après 30 ans d’existence, elles nécessitent en effet des engagements financiers importants de la part des copropriétaires, tant sur le plan de la rénovation des systèmes de sécurité que sur les gros entretiens (ravalement, changements des machineries d’ascenseurs, etc.).
En l’occurrence, les travaux de rénovation des systèmes incendie avaient bien été votés par l’Assemblée générale de la copropriété en début d’année et le dossier avait été déposé en mars et en cours d’instruction à la Préfecture de Police dont l’avis est nécessaire préalablement à leur engagement.
Le lendemain, j’ai été appelé à l’aube pour un deuxième incendie.
Cette fois-ci, il s’agissait d’un immeuble de grande hauteur géré par la RIVP, situé 170 rue Nationale.
Là, les systèmes de sécurité ont correctement fonctionné, aux dires des pompiers.
Il n’empêche que cet incendie a fait une victime, décédée à l’hôpital, dans l’appartement où s’est déclenché l’incendie.
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