Chaque été, au Conseil de Paris du mois de juillet, est organisé un débat suivi d’un vote sur le « budget modificatif ». En tant que membre de la Commission des Finances, j’interviens donc au nom de Groupe socialiste.
Plutôt que de vous livrer l’intégralité de mon intervention que vous risquez de juger, à juste titre, un peu rébarbative, je préfère vous faire part de mes impressions.
À Paris, le budget modificatif fut longtemps dévoyé, notamment par Jacques Chirac. Cela lui permettait de faire des effets d’annonce spectaculaires au moment du vote du budget puis, en catimini, d’effacer ensuite les crédits votés. Et oui, même les budgets étaient fictifs à la Mairie de Paris…
Bertrand Delanoë a voulu rendre sa sincérité à cet exercice afin de le rendre plus conforme à une démocratie respectée.
Nos partenaires Verts ont beaucoup de difficultés à se conformer à ces nouvelles pratiques. Je ne mets en cause ni leur spontanéité, ni leurs bonnes intentions, mais certains de leurs amendements manquaient de sérieux. Ce n’est pas en alignant les « 0 » dans des amendements que l’on fait preuve de créativité ! Un petit amendement à 500 millions ici, un autre à 46 millions là.
Revenons au budget lui-même. La fiscalité reste inchangée, conformément aux engagements du Maire de Paris.
Certes les revenus fonciers restent très conséquents. Et immédiatement, nous en profitons pour orienter ces recettes, vers l’avenir de Paris et des Parisiens, vers le compte foncier, vers ce qui nous permettra demain de mettre à disposition des logements sociaux pour les Parisiens et engager des opérations d’urbanisme.
Mais oui aussi, la situation est plus tendue.
Inlassablement, nous rappellerons les montants des ardoises de l’Etat vis-à-vis des Parisiens. Inlassablement, nous répéterons qu’il ne s’agit pas d’une simple impécuniosité mais bien d’une action délibérée et répétée.
Et si nous sommes aussi véhéments dans ces rappels, c’est bien que les besoins existent. Besoins sociaux bien sûr puisque l’ensemble des dépenses a crû de 70 % en quelques années. Besoins aussi pour améliorer les transports en commun. La contribution de la Ville augmente de 30 millions pour notamment faire circuler plus de bus le soir et les week-ends ou étendre les horaires du métro.
Mais plus largement, ce budget supplémentaire démontre que cette ville est bien gérée. Les dépenses de personnel sont maîtrisées. Les charges courantes sont stabilisées. L’emprunt est modéré et la dette fait l’objet d’une gestion dynamique et donc économe. Et tout cela s’accompagne d’une bonne gestion des achats.
Quand on compare cette situation aux vertes critiques de la Cours des Comptes sur les tricheries du budget de l’Etat, il est difficile de dissimuler notre satisfaction !
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