Non, je ne me réjouis pas de l'arrivée de David Beckham au PSG.
Il ne s'agit en rien d'un commentaire sportif de ma part ; j'avoue ne pas en avoir la compétence.
Qu'il soit trop "vieux" ou non, fin stratège du football ou star médiatique m'importe peu : les chiffres annoncés sur son "rachat" - puisqu'il s'agit des termes employés - défient l'entendement et me choquent profondément.
Quel travail légitime un salaire brut mensuel de 800 000 € ? Comment justifier que cela s'ajoute à des revenus liés à l'image qui pourraient atteindre jusqu'à 17 millions d'euros sur 18 mois ? Pourquoi mettre en sus à sa disposition deux appartements, un chauffeur, deux gardes du corps, deux véhicules, le financement d'écoles privées pour ses enfants (j'ai cru m'étouffer de colère en entendant le détail de ces "avantages" à la radio) ?
Oui, je n'ai pas peur du mot, je juge tout cela proprement scandaleux.
Rien ne justifie de tels salaires. Pas plus pour David Beckham que pour un grand patron. Tout simplement parce que rien ne peut justifier de telles inégalités salariales. Quel que soit le talent d'un footballeur ou d'un dirigeant d'entreprise, il ne peut pas "valoir" à lui seul 800 employés payés au SMIC.
Le sport, par les dimensions collectives, d'effort et de dépassement de soi qu'il véhicule, a une valeur d'exemplarité, notamment pour les plus jeunes, et le Maire que je suis travaille en relations étroites avec les clubs du 13e pour promouvoir sa pratique, dans le cadre notamment des "vacances sportives". Mais disons-le nettement, cette opération où la communication et le spectacle le disputent au "merchandising" est un mauvais "coût" qui lui est porté.
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